Sébastien Haller : « C’est la preuve du manque de respect que vous avez pour l’Afrique », le jour où le joueur a pété un câble lors d’une interview

Sébastien Haller Côte d'Ivoire

Crédit Photo : Ouest-France

Le coup de colère de Sébastien Haller demeure l’un des moments médiatiques les plus marquants des dernières années.

Ce jour-là, l’attaquant ivoirien s’était insurgé lorsqu’un journaliste lui avait demandé s’il préférait rester en club en janvier ou rejoindre la Côte d’Ivoire pour la CAN.

Sébastien Haller avait immédiatement dénoncé une question qui, selon lui, révélait une vision biaisée du football africain. Il avait affirmé qu’aucun joueur européen ne subirait un tel traitement avant l’Euro, montrant à quel point la CAN était encore perçue avec condescendance dans certains milieux sportifs européens.

Dans sa réaction, Haller avait lâché une phrase devenue un symbole : « C’est la preuve du manque de respect que vous avez pour l’Afrique ».

En prononçant ces mots, il avait donné voix à une frustration collective. De nombreux internationaux africains considèrent en effet que leur attachement à leur sélection est trop souvent remis en question, comme si représenter sa nation était une contrainte.

Cette déclaration avait alors résonné bien au-delà de son cas personnel. Elle avait rappelé que la CAN n’est pas un tournoi secondaire, mais une compétition prestigieuse et profondément enracinée dans l’identité sportive du continent.

Depuis cet épisode, la sortie musclée de Haller est devenue une référence utilisée chaque fois que le débat sur le traitement réservé à la CAN refait surface.

Aujourd’hui encore, alors que la CAN 2025 approche, ses propos reviennent naturellement dans la conversation. Ils rappellent qu’à chaque édition, les mêmes tensions apparaissent lorsque les clubs européens cherchent à conserver leurs joueurs jusqu’à la dernière minute.

Justement, la décision récente de la FIFA de permettre aux clubs de retenir les joueurs africains jusqu’au 20 décembre 2025, alors que la CAN débute à la fin du même mois, relance la polémique.

Normalement, une sélection nationale doit disposer de ses joueurs au moins quinze jours avant le début d’une compétition internationale majeure.

En accordant cette dérogation exceptionnelle, la FIFA réduit considérablement le temps de préparation des sélections africaines.

Plusieurs fédérations y voient un déséquilibre évident, car les joueurs rejoindront leur équipe nationale quelques jours seulement avant leurs premiers matchs.

Cette situation rappelle, de façon presque ironique, les propos de Sébastien Haller : le manque de respect envers les réalités africaines semble persister. Nous y reviendrons.

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