La Norvège, pays membre de l’espace Schengen, s’apprête à révolutionner son approche de l’intégration des réfugiés, y compris les Africains, dans le monde du travail.
Cette initiative, annoncée récemment par le gouvernement norvégien, vise à réformer la Loi sur l’Intégration pour accélérer l’insertion professionnelle des nouveaux arrivants.
Les changements proposés s’inspirent largement du succès rencontré dans l’intégration rapide des réfugiés ukrainiens, dont 27% des personnes en âge de travailler ont déjà trouvé un emploi.
Au cœur de cette réforme se trouve la volonté d’augmenter significativement l’orientation professionnelle des réfugiés. Le programme d’introduction sera remanié pour inclure au moins 15 heures d’activités liées au travail par semaine, et ce dès les trois premiers mois pour les participants aux programmes courts.
Cette mesure vise à préparer plus efficacement les réfugiés aux réalités du marché du travail norvégien.
Un aspect novateur de cette réforme est l’élargissement de l’éligibilité au programme initial. Désormais, les réfugiés âgés de 55 à 60 ans pourront également en bénéficier, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives d’intégration et d’emploi pour cette tranche d’âge souvent négligée.
Cette décision témoigne d’une volonté d’inclusion plus large et d’une reconnaissance des compétences que les réfugiés plus âgés peuvent apporter à l’économie norvégienne.
Par ailleurs, le gouvernement prévoit d’allonger d’un an la durée du programme pour les étudiants en formation formelle. Cette extension vise à soutenir les réfugiés dans l’achèvement de leurs études secondaires supérieures et de leur formation professionnelle, améliorant ainsi leurs perspectives d’emploi à long terme.
Tonje Brenna, ministre de l’Emploi et de l’Inclusion, souligne l’importance de ces changements : « L’essentiel pour l’intégration est que ceux qui viennent en Norvège apprennent le norvégien et trouvent un emploi dans un monde du travail sérieux. Nous devons avoir un cadre réglementaire flexible et simple qui aide à atteindre ces objectifs ».
Ces réformes interviennent dans un contexte de forte augmentation des arrivées de réfugiés en Norvège, avec plus de 75 000 personnes accueillies au cours des trois dernières années.
Le succès de l’intégration des Ukrainiens, dont le taux d’emploi a augmenté de 11 points de pourcentage depuis le début de l’année, a encouragé le pays de l’espace Schengen à étendre ces stratégies à d’autres groupes de réfugiés, y compris les Africains.