Santé : stabilisation des cas de chikungunya

Santé : stabilisation des cas de chikungunya

Crédit photo : DR

La hausse des cas de chikungunya dans l’Hexagone commence à se stabiliser après avoir atteint un niveau sans précédent cette année, selon les chiffres publiés ce mercredi 22 octobre 2025 par l’agence de santé publique, témoignant en revanche d’une circulation persistante de la fièvre West Nile.

Au 20 octobre, 749 cas autochtones de chikungunya répartis en 79 foyers, auxquels s’ajoutent 17 cas isolés, ont résulté de contaminations dans l’Hexagone depuis début mai, contre 729 cas dans 75 foyers et 13 cas isolés la semaine précédente, indique Santé publique France dans son bilan hebdomadaire.

Il s’agit d’un net ralentissement en matière de circulation de cette maladie causée par un virus transmis par les moustiques tigres. Reste que l’été 2025 a été d’une ampleur inédite en la matière : jusqu’alors, quelques dizaines de cas avaient été recensés au grand maximum en un seul été.

Des foyers importants – plus de 70 cas – ont été recensés à Fréjus (Var), Antibes (Alpes-Maritimes) et Bergerac (Dordogne). Et d’autres régions – Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine – ont pour la première fois enregistré des cas autochtones.

Cette année, une forte épidémie à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien a joué sur l’arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations hexagonales. Plus généralement, le réchauffement climatique favorise l’implantation du moustique tigre dans des régions d’où il était absent voici quelques décennies.

Le moustique tigre transmet également la dengue, mais l’année est moins marquante en la matière : depuis début mai, la métropole comptabilise 29 cas autochtones, loin du record de toute l’année 2024 (66 cas).

En revanche, la fièvre West Nile, transmise par le moustique Culex plus courant en Europe de l’ouest, continue à circuler, à un niveau certes moindre que le chikungunya : le cap des 50 cas vient d’être franchi dans l’Hexagone.

Santé publique France, qui ne faisait état jusqu’ici que d’un mort, décompte désormais deux décès sur les 57 cas de West Nile. Ils étaient « atteints de forme neuro-invasive, âgés de plus de 75 ans et présentant des comorbidités », précise l’agence.

D’autres pays sont toutefois bien plus touchés, en particulier l’Italie. Dans un bilan mensuel donné début octobre, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) signalait plus de 700 cas pour près de cinquante décès dans ce pays.

Avec AFP

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