Depuis plusieurs mois maintenant, les pays de la sous-région Ouest africaine font face à la pire vague de diphtérie encore jamais enregistrée sur le continent africain.
Détectée pour la première fois en août 2022 au Niger, la maladie s’est ensuite propagée vers la Guinée et le Nigeria.
En Guinée, elle est détectée pour la première fois en septembre 2023 au Nord du pays précisément à Siguiri. Et depuis, le nombre de personnes infectées à la maladie n’a cessé d’augmenter.
Pour faire face à cette épidémie potentiellement mortelle, Médecins sans frontières (MSF), depuis août 2023 a mis en place des actions pouvant lutter efficacement contre cette maladie. 64 membres du MSF ont été mis sur le terrain.
Quant au ministère de la Santé, il a déployé plus de 184 membres sur le terrain. Au 24 janvier 2024, plus de 2122 malades ont déjà été soignées.
En général, les plus touchés par cette maladie sont beaucoup plus les enfants. Des 2122 patients soignés, 18 % étaient des enfants de moins de 5 ans.
43 % des patients sont âgés de 5 à 15 ans. 29 % de 15 à 29 ans et 10 % ont plus de la trentaine.
Selon l’organisation MSF, depuis 30 ans, aucun cas de diphtérie n’avait été identifié. C’est une ancienne maladie qui avait complètement disparu avant cette épidémie.
De ce fait, les agents de santé locaux n’ont pratiquement jamais eu à traiter cette maladie auparavant. Ils n’ont donc pas les compétences nécessaires pour reconnaître et traiter la maladie.
De même, les agents de santé sont aussi confrontés à la rareté de l’antitoxine destinée à traiter ce mal. Cette situation oblige donc les agents à administrer l’antitoxine qu’aux malades presentants de grave symptômes.
À titre informatif, la diphtérie est une maladie infectieuse et hautement contagieuse. Elle est caractérisée par la formation de fausses membranes dans la gorge.
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