Pour 2026, le président de la République du Bénin a prévu du lourd pour les populations en 2026 dans le domaine de la santé.
Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a présenté ce mardi, devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale, le projet de budget de son département pour l’année 2026. Il s’élève à 198,054 milliards F CFA, en hausse par rapport aux 150,11 milliards prévus pour 2025.
Les crédits alloués au ministère de la Santé pour 2026 sont en hausse de 47,943 milliards F CFA, soit une augmentation de 32 % par rapport à l’année précédente. Ils se répartissent en trois programmes budgétaires. Pilotage et soutien aux services du ministère de la Santé pour 72,989 milliards F CFA (36,85 %), prévention et sécurité sanitaire pour 21,718 milliards F CFA (10,97 %), et Offre et accès aux soins pour 103,346 milliards F CFA (52,18 %). Cette progression est portée essentiellement par les dépenses d’investissement, en hausse de 28,97 %, traduisant la volonté du gouvernement d’accélérer les projets d’investissements publics dans le secteur de la santé.
Des priorités alignées sur le PAG pour une meilleure couverture sanitaire nationale
Le budget 2026 s’inscrit dans la continuité des objectifs du Plan national de développement sanitaire et des grandes orientations du Programme d’action du gouvernement (PAG) 2021-2026. Il vise l’amélioration de la qualité des soins, avec une attention particulière portée au lancement du Centre hospitalier international de Calavi (CHIC), à la couverture nationale en infrastructures sanitaires modernes, au renforcement des soins de santé primaires, à la lutte contre les maladies prioritaires et non transmissibles, et à l’amélioration de la santé maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle. Il prévoit aussi le renforcement des ressources humaines qualifiées et leur répartition équitable sur tout le territoire national.
Des projets stratégiques pour renforcer l’offre de soins en 2026
Pour l’année 2026, le ministère de la Santé prévoit plusieurs projets structurants. Il s’agit notamment du recrutement de 548 agents contractuels de droit public des collectivités territoriales décentralisées (2ᵉ cohorte), de la poursuite de la délégation de compétences en cardiologie interventionnelle, en réadaptation cardiaque et en ORL, ainsi que du démarrage effectif des premières interventions chirurgicales au CHIC. Par ailleurs, les priorités incluent la finalisation de la politique de sécurité des systèmes d’information du ministère, l’élaboration d’un plan intégré de santé numérique, la mise en place d’un centre numérique de suivi du système de santé, et la formation continue des médecins et paramédicaux dans diverses spécialités.
Le ministère mettra aussi l’accent sur la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MIILD), la mise aux normes et la modernisation des formations sanitaires pour accompagner le démarrage de l’Assurance maladie obligatoire, la lutte contre les produits de santé falsifiés, la disponibilité des produits sanguins sécurisés, ainsi que la gestion des épidémies et la couverture sanitaire des grands événements.
Modernisation des infrastructures sanitaires : une priorité affirmée pour 2026
Les travaux de construction et d’équipement des hôpitaux de zone de Zogbodomè–Bohicon–Zakpota, Adjarra–Avrankou–Akpro-Missérété et Adjohoun–Bonou–Dangbo, ainsi que l’extension de l’hôpital de zone d’Allada, figurent parmi les grandes priorités du ministère de la Santé pour l’année 2026. Sont également prévus : la construction et l’équipement d’un hôpital de 120 lits à Kétou, ainsi que d’hôpitaux de 65 lits (selon le modèle de celui d’Allada) à Savalou, Dassa-Zoumè, Lokossa, Ouidah et dans l’arrondissement de Cotonou 2-3. À cela s’ajoutent la réhabilitation complète et l’équipement du Centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant Lagune (CHU-MEL) de Cotonou, des CHUD Ouémé et Borgou, sans oublier les logements des internes du CNHU-HKM.
La construction d’un Centre des urgences à Ouidah, la mise en service complète du Centre de traitement des épidémies (CTE) de Natitingou, la réhabilitation et l’équipement de l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) de Parakou, ainsi que la création d’une Unité de médecine nucléaire au Centre hospitalier international de Calavi sont également au programme. En parallèle, 14 centres de santé (CS) – notamment ceux d’Akassato, Abomey-Calavi, Ouèdo, Sori, Kountori, Dunkassa, Savalou-Aga, Tchi-Ahomadégbé, Copargo, Comé, Adohoun, Zèbou, Idigny et Kpakamé – seront construits, réhabilités ou dotés de nouveaux équipements.