Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, en visite à Rabat, a affirmé le 10 mars 2025 que la France serait « moins sûre » sans le travail du Maroc, en signant une déclaration conjointe sur la lutte contre « le terrorisme et la criminalité organisée ».
M. Darmanin et son homologue marocain Abdellatif Ouahbi ont réaffirmé dans ce texte la volonté de leurs deux pays « d’intensifier leurs efforts » dans ces domaines.
Le ministre français a par ailleurs remercié le Maroc « pour la grande efficacité de ses services et de sa magistrature » suite à l’interpellation, fin février, de deux Français à Marrakech, soupçonnés d’avoir aidé le narcotrafiquant Mohamed Amra dans son évasion meurtrière en mai 2024.
« Sans le travail du Maroc, dans cette affaire précise, mais comme les affaires précédentes, et celles auxquelles je ne peux pas faire référence publiquement, la France serait moins sûre », a affirmé M. Darmanin.
Il a dit espérer que les deux suspects soient extradés « dans les prochains jours ».
Des rapports excellents entre le Maroc et la France
Pour sa part, M. Ouahbi a affirmé être « prêt à coopérer sur tous les dossiers », disant avoir demandé à son « administration de traiter positivement toutes les questions afin de garantir une forme de continuité et de stabilité à notre coopération ».
Après neuf mois de cavale, Mohamed Amra a été arrêté fin février en Roumanie puis remis à la France. Parallèlement, une vaste enquête a permis d’inculper, à ce jour, 27 personnes suspectées d’avoir aidé le narcotrafiquant à son évasion et sa fuite.
Mohamed Amra s’était évadé alors qu’il avait été extrait de sa cellule en Normandie (nord-ouest). Un commando avait alors attaqué, à la voiture-bélier et au fusil d’assaut, le fourgon pénitentiaire à un péage pour le libérer, tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres.
Après avoir connu des tensions il y a quelques années, les relations entre le Maroc et la France sont au beau fixe depuis que le président français Emmanuel Macron a apporté un soutien appuyé au plan d’autonomie du Sahara occidental « sous souveraineté marocaine » proposé par Rabat.
Avec AFP