La Banque Mondiale vient de lever une épée de Damoclès qui pesait sur l’économie du Gabon. Dans un geste aussi inattendu que bienvenu, l’institution de Bretton Woods a annoncé ce 10 juillet la reprise des décaissements de la BIRD en faveur du pays de Brice Oligui Nguema.
La Banque Mondiale met ainsi fin à une période de tension financière qui avait plongé le Gabon dans l’incertitude.
Cette décision intervient après que Libreville a soldé une ardoise de 17 millions de dollars, effaçant ainsi les arriérés qui avaient conduit à la suspension des financements.
Pour le président Brice Oligui Nguema, arrivé au pouvoir dans des circonstances controversées en août 2023, cette nouvelle sonne comme une victoire diplomatique et économique.
Le gouvernement gabonais, qui avait invoqué des « raisons techniques » pour justifier ces retards de paiement, peut désormais respirer.
Cette normalisation des relations avec la Banque Mondiale ouvre la voie à la concrétisation de projets cruciaux, notamment « Gabon Digital », un ambitieux programme de numérisation de l’administration publique doté d’une enveloppe de 56,2 millions d’euros.
Au-delà de l’aspect financier, cette décision de la Banque Mondiale envoie un signal fort aux investisseurs internationaux.
Elle réaffirme la crédibilité de la signature gabonaise sur les marchés financiers, un atout précieux dans un contexte économique régional tendu.
Cependant, les défis restent nombreux pour le Gabon. Avec une dette publique qui frôle les 70,5% du PIB, le pays devra faire preuve d’une gestion financière rigoureuse pour maintenir la confiance retrouvée de ses partenaires internationaux.
La Banque Mondiale, tout en confirmant son « engagement à accompagner le Gabon », restera sans doute vigilante sur l’utilisation des fonds débloqués.