Toujours au cours de son interview avec RFI, Samuel Eto’o a donné ses impressions vis-à-vis de la performance de Marc Brys, le sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun. Nous vous faisons le point.
Depuis la nomination de Marc Brys à la tête de l’équipe nationale du Cameroun en avril 2024, les relations entre le sélectionneur belge et Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), ont été marquées par des tensions.
Cette situation découle de la manière dont Brys a été recruté, une décision imposée par le ministère des Sports sur instruction du président Paul Biya, ce qui a suscité des réserves au sein de la fédération.
Samuel Eto’o a récemment tenu à dissiper certains malentendus, tout en affirmant que son problème n’a jamais été lié aux compétences de Marc Brys.
« Le débat n’a jamais été de savoir s’il est bon ou pas. Moi, je n’ai personnellement jamais dit qu’il n’est pas bon. On voulait seulement qu’on respecte les règles et les textes qui encadrent le recrutement d’un entraîneur », a-t-il expliqué.
Selon Eto’o, le respect des procédures est essentiel pour préserver l’autonomie de la Fecafoot et maintenir une gestion rigoureuse du football camerounais.
Malgré ce différend, il s’est engagé à soutenir Brys dans sa mission : « On va faire ce qu’il faut pour qu’il réussisse, car la fédération bénéficie de ses victoires, et ses victoires sont les nôtres. Les défaites aussi ».
Cette déclaration intervient dans un contexte où les débuts de collaboration entre les deux hommes ont été marqués par des désaccords ouverts.
En mai 2024, une réunion tendue aurait vu Eto’o exprimer son mécontentement sur le processus ayant conduit à la nomination de Brys. De son côté, l’entraîneur belge a reproché à la fédération, et à Eto’o en particulier, une gestion qu’il juge parfois intrusive.
Pour autant, Marc Brys s’est dit prêt à établir une relation apaisée, tout en insistant que cela dépendra de Samuel Eto’o : « La balle est dans son camp. S’il veut une relation cordiale, je suis preneur. S’il veut une relation hostile, elle restera ainsi jusqu’à la fin de ma mission, qui est de reconstruire l’équipe nationale ».
En dépit de ces tensions, Samuel Eto’o a assuré que la fédération et le sélectionneur partagent des objectifs communs : « Quand on dit que la fédération est contre lui, je rigole, car nous avons des intérêts communs ».
Ces propos soulignent la nécessité d’une collaboration harmonieuse pour garantir le succès de l’équipe nationale, dans un climat où le respect mutuel reste un enjeu clé.