Les prochaines élections de la FECAFOOT, prévues dans quelques jours, s’annoncent déjà houleuses, car la candidature de Samuel Eto’o, ancienne légende du football camerounais, fait l’objet d’une contestation juridique qui pourrait bouleverser le scrutin.
En cause : la nationalité camerounaise du candidat. L’Association des clubs amateurs du Cameroun (ACFAC) affirme qu’Eto’o a acquis la nationalité espagnole en 2007.
Selon elle, il aurait ainsi perdu automatiquement sa nationalité camerounaise conformément à l’article 31 du Code de la nationalité camerounaise, qui stipule que tout Camerounais majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère perd sa nationalité.
Si cette affirmation est confirmée, la candidature d’Eto’o pourrait être considérée comme illégale, car les statuts de la FECAFOOT exigent que ses dirigeants soient camerounais.
L’ACFAC a déjà saisi la Commission d’éthique de la fédération, demandant la suspension et même l’exclusion du candidat. Elle soutient que, lors du dépôt des candidatures, Samuel Eto’o s’est présenté comme Camerounais, alors que, selon elle, il aurait déjà perdu cette nationalité depuis plus de dix ans.
Cependant, la situation n’est pas simple. La loi prévoit qu’une personne ayant perdu sa nationalité camerounaise peut la retrouver par décret présidentiel.
Si Samuel Eto’o a obtenu cette réintégration, la contestation pourrait être annulée. Néanmoins, aucun document officiel n’a encore été publié pour confirmer cette réintégration, ce qui entretient l’incertitude autour de son éligibilité.
En parallèle, le MINSEP (Ministère des Sports) et la FECAFOOT ont été en conflit sur l’organisation de ces élections. Le ministère a temporairement suspendu le processus, tandis que la FIFA et la CAF suivent de près la situation afin d’assurer un scrutin conforme aux règles internationales.
Cette intervention internationale souligne la gravité de la controverse et le rôle déterminant de la réglementation dans le choix du prochain président.
Ainsi, la candidature de Samuel Eto’o à la FECAFOOT ne dépend pas seulement de son image ou de son influence dans le football camerounais.
Elle repose également sur un fondement juridique solide, qui pourrait compromettre sa participation si la perte de nationalité est confirmée.
Avec le scrutin fixé fin novembre, les prochains jours seront décisifs et pourraient changer le visage du football camerounais.
