C’est un coup de tonnerre pour Samuel Eto’o, le Cameroun, présent à toutes les éditions de la CAN féminine depuis sa création en 1991, manquera cette compétition au Maroc.
Cette absence historique fait suite à une élimination au premier tour des qualifications face au Kenya, un adversaire pourtant jugé inférieur sur le papier.
Lors du match aller, les « Lionnes Indomptables » s’étaient imposées difficilement 1-0 à Yaoundé. Mais cette avance minimaliste a été effacée au retour à Nairobi, où le Kenya a marqué en fin de match grâce à un coup franc direct transformé par Cynthia Shilwatso.
Une erreur de la gardienne camerounaise a permis l’égalisation sur l’ensemble des deux confrontations. Incapable de reprendre l’avantage, le Cameroun de Samuel Eto’o a cédé aux tirs au but (4-3), laissant les « Harambee Starlets » filer au deuxième tour des qualifications pour la CAN 2024 qui se tiendra au Maroc.
Cette élimination met en lumière plusieurs problèmes structurels. Nommé en août 2023, le sélectionneur Jean-Baptiste Bisseck n’a eu qu’un mois pour préparer l’équipe.
En quête de rajeunissement, il a intégré de nouvelles joueuses, mais le manque de cohésion s’est fait sentir. De plus, la sous-estimation de l’adversaire semble avoir pesé lourd.
Selon certains observateurs, cette défaite marque un déclin progressif du football féminin camerounais, autrefois dominant sur le continent.
Pourtant, le Cameroun possède un riche palmarès : sept podiums continentaux, dont quatre médailles d’argent, et une participation régulière à la Coupe du Monde.
Mais depuis quelques années, les résultats sont en baisse. Lors de la CAN 2022, les Camerounaises avaient été éliminées dès les quarts de finale. Cette récente débâcle met en exergue un besoin urgent de réformes et d’investissements dans le football féminin camerounais.
De leur côté, les Kenyanes célèbrent un exploit retentissant. Elles tenteront de se qualifier pour leur deuxième CAN après 2016, une performance qui booste leur football national.
Pour les « Lionnes Indomptables », l’objectif est désormais de rebondir en se concentrant sur les qualifications des Jeux olympiques 2024 à Paris.
Ce revers souligne que le football africain féminin devient de plus en plus compétitif, où chaque erreur peut coûter cher, même aux grandes nations.