Salkadamna : après l’AES, le Niger associe le Togo à son projet de centrale thermique

Salkadamna après l'AES, le Niger associe le Togo à son projet de centrale thermique

Crédit photo : Présidence Togo

En quête d’énergie, le Niger relance le complexe charbonnier de Salkadamna et appelle ses alliés de l’AES ainsi que le Togo à se joindre au projet.

Un nouveau jour se lève en Afrique de l’Ouest. Le Niger, grand producteur d’uranium, dépend de son voisin le Nigeria pour se fournir en énergie électrique.

Mais cette fois-ci, le Niger veut tourner la page des délestages et réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis des autres.

Pour y parvenir, Niamey mise sur le complexe charbonnier de Salkadamna. Il s’agit d’un vaste projet énergétique lancé dans les années 1980, relancé en 2014.

Désormais, ce projet représente la carte maitresse du Niger pour l’autonomie électrique nationale et régionale. Seulement, sa concrétisation nécessite des moyens.

Après avoir sollicité l’Alliance des États du Sahel (AES), le gouvernement nigérien cherche à rallier d’autres partenaires.

Le 6 août 2025, la ministre de l’Énergie, Pr Haoua Amadou, a présenté le projet au président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré.

Une semaine plus tard, ce 13 août, elle a été reçue à Lomé par le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, portant le même message : s’associer à une dynamique régionale autour de Salkadamna.

« Nous appelons tous les États de la région à s’associer à ce projet pour rendre notre région autonome sur le plan énergétique », a plaidé la ministre.

Le complexe charbonnier de Salkadamna qui changera tout pour le Niger et le Togo

Le complexe prévoit l’exploitation des 69 millions de tonnes de charbon identifiées dans la région de Salkadamna.

Son volet industriel comprend une centrale thermique d’une capacité de plus de 5 200 MW, une mine à ciel ouvert, un réseau national de lignes de transmission et une usine de briquettes capable de produire 100 000 tonnes par an.

Pour Niamey, l’ambition dépasse ses frontières. « Ce projet est conçu pour le bien-être du Niger, mais aussi pour la région entière, afin d’atteindre une autonomie énergétique souveraine », a affirmé Pr Amadou.

Actuellement, une phase pilote de 600 MW est déjà en cours au Niger. Son passage à une plus grande échelle nécessitera l’adhésion et la participation technique et financière d’autres pays de la sous-région.

Le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont actuellement deux grands fournisseurs d’énergie dans la sous-région. Le Niger pourrait rejoindre ce cercle si son projet est couronné de succès.

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