L’Egypte, la plus grande puissance militaire d’Afrique et le Nigeria se penchent sur le terrorisme dans le Sahel.
Le lundi 21 juillet, le Dr Badr Abdel Aty, ministre égyptien des Affaires étrangères, a rencontré M. Nuhu Ribadu, conseiller à la sécurité nationale du Nigéria, en présence de Mohammed Badaru Abubakar, ministre de la Défense de la République fédérale du Nigéria, et de Kayode Egbetokun, inspecteur général de la police nigériane.
L’Égypte apporte son soutien au Nigéria dans la lutte contre le terrorisme. Son ambition est de renforcer la coopération dans la lutte contre les organisations terroristes actives dans la région du Sahel.
Selon le chef de la diplomatie égyptienne, « la région du bassin du lac Tchad représente un prolongement géographique naturel du Sahel, s’étendant jusqu’aux pays voisins de l’Égypte.
Cela impose de renforcer les mécanismes de coopération conjointe pour faire face aux causes de la violence et de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel, compte tenu de l’impact direct que cela a sur la sécurité et la stabilité des deux pays ».
Promouvoir les valeurs de l’islam modéré
L’approche de l’Egypte pour eradiquer le fléau consiste à éviter que les terroristes endoctrinent les jeunes pour faire grossir leur rang. L’idée est aussi de réformer l’éducation scolaire pour lutter contre le terrorisme islamique.
Le ministre Abdel Aty a donc insisté sur l’importance que l’Égypte accorde à la dimension intellectuelle dans la lutte contre le terrorisme.
Dans ce domaine, le pays a augmenté le nombre d’émissaires d’Al-Azhar envoyés au Nigéria, qui atteindra 75 d’ici octobre 2025.
Ils vont enseigner les programmes éducatifs d’Al-Azhar dans plusieurs écoles et instituts islamiques à travers les États nigérians.
Cette initiative vise à promouvoir les valeurs de l’islam modéré et à renforcer la culture de tolérance et de pluralisme. L’Égypte considère cela comme essentielle dans la lutte contre l’extrémisme.
Terrorisme au Sahel : accord entre l’Egypte et le Nigeria
La rencontre entre les deux parties a porté sur l’évolution de la situation au Sahel et en Afrique de l’Ouest, ainsi que les moyens de soutenir la stabilité et de relever les défis sécuritaires dans la région.
Ils ont également discuté de l’importance de renforcer la coordination pour permettre aux pays du continent de faire face efficacement aux crises croissantes et de répondre aux aspirations de leurs peuples en matière de développement et de paix.
Enfin, un mémorandum d’entente a été signé entre le Centre du Caire international pour la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix et le Centre national de lutte contre le terrorisme relevant du bureau du conseiller à la sécurité nationale nigérian.
Ce mémorandum vise à renforcer la coopération technique, de formation et de recherche dans les domaines du renforcement des capacités et du transfert de l’expertise égyptienne dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme idéologique.
Il prend en compte les dimensions sécuritaires, développementales et préventives à traiter de manière intégrée pour déraciner les causes profondes du terrorisme.