Sahel : bientôt la fin des divorces au Niger ? L’AIN annonce…

Niger divorces

Crédit Photo : ABC Salles

En République du Niger, les divorces ont connu une baisse considérable l’année dernière (2024).

En effet, dans son rapport 2024, l’Association Islamique du Niger (AIN), chargée des médiations dans les conflits matrimoniaux dans ce pays sahélien, a annoncé une diminution notable des cas de divorce.

Selon les chiffres rendus publics par l’institution dans son rapport 2024, les cas de divorce à Niamey sont passés de 3 088 en 2021 à 1 433 en 2024.

Toujours selon le rapport, pour le compte de l’année 2024, l’AIN a réussi à réconcilier 2 565 couples qui se préparaient pour le divorce.

Pour le Secrétaire général de l’Association Islamique du Niger, Youssou Mounkaila, « ces chiffres montrent que notre action vise avant tout à préserver les foyers ».

À l’en croire, les demandes de divorce adressées à l’organisation ne viennent pas uniquement de la capitale nigérienne.

« Certaines personnes viennent de l’intérieur du pays, voire de la sous-région ou encore de la diaspora », a-t-il fait savoir.

Selon l’AIN, les raisons expliquant ces demandes de divorce sont multiples et diversifiées.

L’association cite notamment les cas d’infidélité des époux, la polygamie, les problèmes d’ordre financier, les réalités quotidiennes de la vie de couple, les problèmes liés à l’utilisation abusive du téléphone portable, l’infertilité, etc.

Par jour, l’AIN reçoit en moyenne entre 50 et 60 personnes pour différentes requêtes.

« Lorsqu’un couple se présente, à l’initiative de l’un des conjoints, nous exigeons la présence des deux. Ils sont écoutés attentivement. Si la situation est complexe, un délai d’un mois leur est accordé pour tenter une réconciliation. En islam, le divorce n’est jamais une décision précipitée », a fait savoir le secrétaire général.

À l’en croire « quatre étapes doivent être respectées avant qu’un divorce ne soit envisagé le mari doit d’abord tenter de conseiller son épouse ; il peut cesser temporairement de partager le lit conjugal, si la situation persiste, il est permis au mari de porter la main sur sa femme très légèrement et enfin, une médiation entre les deux familles est fortement encouragée. Ce n’est qu’après l’échec de ces étapes que les couples viennent généralement nous voir ».

« Nous leur donnons encore un mois, s’ils insistent, nous prolongeons le délai de trois semaines, puis d’une semaine. Si aucune solution ne se dégage, nous demandons à chaque partie de désigner un représentant familial. Ces derniers nous accordent un ultime délai pour tenter de régler le conflit. En dernier recours, le divorce est prononcé », a-t-il souligné.

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