Sahara : Pour arrêter la dynamique marocaine, l’Algérie s’apprête à offrir une somme faramineuse aux pays africains

Sahara : Pour arrêter la dynamique marocaine, l’Algérie s’apprête à offrir une somme faramineuse aux pays africains

Crédit Photo : Le Point

Pour résoudre le différend autour du Sahara, l’Algérie s’engage à fournir un milliard de dollars d’aide aux pays africains. Cette annonce a été faite ce mardi 1er juillet, depuis Séville, par le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, lors de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4).

Son prédécesseur, Aïmene Benabderrahmane, avait déjà annoncé une aide similaire en février 2023 à Addis-Abeba, lors d’un sommet de l’Union africaine.

«J’ai décidé d’allouer un milliard de dollars à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement afin de financer des projets de développement dans les pays africains, car l’Algérie est convaincue que la sécurité et la stabilité en Afrique sont liées au développement», avait-il déclaré dans un discours lu au nom du président Abdelmadjid Tebboune.

Cette générosité n’a cependant pas empêché certains pays africains de suspendre leur reconnaissance de la «république arabe sahraouie démocratique (RASD)», comme le Ghana.

D’autres États du continent ont préféré soutenir l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental, qu’ils considèrent comme «la seule solution crédible et réaliste pour résoudre le différend autour du Sahara», à l’image de la position exprimée en mai dernier par le Kenya.

Pour mémoire, l’Algérie avait injecté 1,5 milliard de dollars dans la banque des BRICS. Cependant, cette contribution n’a pas suffi à garantir l’admission de sa candidature au bloc économique et politique, lors du sommet d’août 2023 à Johannesburg.

Sahara : vers une redéfinition des acteurs du dialogue

Cette consolidation de la position marocaine s’accompagne d’un débat aux États-Unis sur la représentativité réelle des parties impliquées. Après l’appel de l’Atlantic Council à démanteler une MINURSO jugée inefficace et coûteuse, Michael Rubin, chercheur au sein de l’American Enterprise Institute, a plaidé pour une refonte complète du cadre des négociations.

Selon lui, le Front Polisario ne saurait plus être considéré comme représentant légitime des Sahraouis. Il le décrit comme un proxy algérien, discrédité par des scandales de détournements d’aide humanitaire et des atteintes graves aux droits humains.

Rubin propose de reconnaître le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP) comme nouvel interlocuteur. Ce dernier, porteur d’un discours pacifique et favorable au dialogue, jouit selon lui d’une légitimité croissante.

Une telle évolution pourrait constituer un « game-changer », d’autant plus que l’administration Trump, en coulisses, soutient une stratégie de rationalisation des coûts et d’efficacité diplomatique, en rupture avec l’inertie onusienne.

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