Russie : un blogueur condamné à 6 ans et demi de prison pour des messages sur…

Russie : un blogueur condamné à 6 ans et demi de prison pour des messages sur...

Crédit Photo : hardware

Un blogueur militaire russe ayant combattu l’Ukraine à partir de 2014 a été condamné ce mercredi 7 août 2024 à six ans et demi de prison pour diffusion de « fausses » informations sur le conflit, à cause de deux publications évoquant des bombardements russes.

Andreï Kourchine, créateur de la chaîne Telegram « Moscow Calling », a été reconnu coupable et condamné par un tribunal de Moscou, a indiqué le service de presse des tribunaux de la capitale russe.

Selon Mediazona, média spécialisé dans le suivi des affaires judiciaires, la justice reprochait à M. Kourchine deux messages sur sa chaîne, l’un évoquant une frappe russe ayant provoqué des problèmes d’approvisionnement en eau à Kryvyï Rih et un autre sur une attaque contre une maternité de la région de Zaporijjia, en Ukraine.

Selon ce média, Andreï Kourchine avait combattu contre l’Ukraine à partir de 2014 aux côtés des séparatistes prorusses soutenus par Moscou dans l’est du pays.

Il avait ensuite adopté une position plus modérée et critique envers les partisans les plus radicaux de l’offensive russe en Ukraine.

Cette condamnation illustre l’étendue de la répression en Russie, qui touche non seulement les opposants au pouvoir et les voix critiques de l’offensive en Ukraine, mais également certains de ses partisans.

En janvier, l’influent blogueur nationaliste Igor Guirkine, ancien commandant des séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine devenu détracteur du Kremlin, avait été condamné à quatre ans de prison pour « appels publics à commettre des actes extrémistes ».

La Russie a étendu son arsenal répressif depuis le début de l’assaut contre l’Ukraine, punissant lourdement la diffusion de ce qu’elle juge être de « fausses informations » ou le « discrédit » des forces armées.

Des milliers de personnes ont été menacées, sanctionnées ou condamnées, parfois lourdement, pour leur opinion. Le pays compte 765 prisonniers politiques, selon l’ONG Memorial.

© AVEC AFP