Le gouvernement équatorien a exprimé son intention de procéder à un échange d’anciens équipements militaires soviétiques avec les États-Unis, dans le but ultime de faire mal à La Russie et de soutenir l’armée ukrainienne sur le champ de bataille.
Pour faire barrage à cette décision de l’Equateur, la Russie du Président Poutine a officiellement annoncé la suspension des autorisations accordées à cinq exportateurs équatoriens.
Les autorités russes ont également étendu cette interdiction à certaines fleurs en provenance d’Équateur, à partir du 9 février.
Ces mesures draconiennes sont perçues comme une réponse directe à la volonté affichée par le président équatorien, Daniel Noboa, d’accepter l’offre des États-Unis d’échanger des équipements militaires soviétiques contre des armements de dernière génération, destinés à être envoyés ensuite en Ukraine.
Cet accord bilatéral a suscité la colère de la Russie.
«Une telle décision imprudente a été prise par la partie équatorienne sous la pression sérieuse de parties intéressées extérieures», avait dénoncé la semaine dernière la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Mme Zakharova, face à la presse, avait au passage rappelé, selon elle, «l’obligation» contractuelle de l’Équateur «de ne pas transférer (ces équipements soviétiques) à un tiers sans avoir obtenu l’accord de la partie russe».
Daniel Noboa, né aux États-Unis, avait toutefois estimé quelques jours auparavant que l’Équateur, selon lui, était dans son droit, car il ne s’agissait que «de ferraille», assurant ainsi que Quito «poursuivrait l’accord dans tous les cas».
Le dirigeant équatorien avait échangé en décembre 2023 avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, en marge de l’investiture de l’Argentin Javier Milei à Buenos Aires.
Depuis le début de son assaut en Ukraine il y a quasiment deux ans, Moscou cherche de son côté à renforcer ses liens économiques et diplomatiques avec le «Sud global».
La Russie s’est penchée sur les pays comme les sud-américains et africains, notamment pour contourner les sanctions occidentales.