La Russie ouvre, après l’émission d’un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine, une enquête pénale contre quatre magistrats de la Cour pénale internationale.
C’est l’annonce faite le lundi 20 mars 2023 par le Kremlin. Cette enquête pénale vise le procureur de la CPI, Karim Khan et trois juges.
Ils sont poursuivis pour avoir « rendu des décisions illégales (visant à) arrêter le président de la Fédération de Russie et la commissaire aux droits des enfants».
Selon le Comité d’enquête russe, le procureur de la CPI est visé aux motifs d’avoir engagé des poursuites pénales à l’encontre d’une personne notoirement innocente.
A cela s’ajoute l’accusation illégale de «crime grave ou particulièrement grave», ainsi que de « préparer une attaque envers un représentant d’un État étranger».
A en croire le Comité d’enquête russe, «la poursuite pénale est évidemment illégale, puisqu’il n’y a pas de motif de responsabilité pénale».
Il a indiqué que Vladimir Poutine, en tant que chef de l’État, «jouit de l’immunité absolue vis-à-vis de la juridiction des États étrangers».
D’après le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, la Russie n’est pas membre de la CPI et elle ne reconnaît donc pas la compétence de ce tribunal.
Notons que le président russe est accusé par la CPI de crime de guerre pour la «déportation» de milliers d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev.