La Russie prépare un tournoi alternatif pendant le Mondial 2026, réunissant des équipes qui n’ont pas réussi à se qualifier.
L’idée, portée par la Fédération russe de football (RFU), vise à mettre en lumière les sanctions de la FIFA contre Moscou et à créer une pression politique pour les lever.
Concrètement, ce tournoi parallèle serait organisé en même temps que la Coupe du monde officielle (juin-juillet 2026) et rassemblerait entre huit et douze nations exclues du rendez-vous mondial.
Parmi les équipes envisagées figurent la Russie bien sûr, mais aussi des pays comme le Nigéria, la Chine, le Chili, le Pérou, le Venezuela, la Serbie, la Grèce ou le Cameroun.
La RFU souhaiterait utiliser quatre stades déjà employés lors de la Coupe du monde 2018 pour accueillir le tournoi.
Les organisateurs misent sur un format court, mais symbolique : il ne s’agit pas seulement de compétition, mais d’un acte stratégique pour réaffirmer la capacité de la Russie à orchestrer des événements internationaux malgré son isolement sportif.
D’un point de vue politique, cette initiative permettrait à la Russie de regagner en visibilité et de signaler sa volonté de revenir sur la scène mondiale.
Sur le plan sportif cependant, le projet comporte de lourds défis : il se déroulerait hors de la juridiction de la FIFA, ce qui soulève des questions de légitimité, de participation des joueurs et de reconnaissance par les fédérations nationales.
De plus, la participation de certaines fédérations demeure incertaine : accepter de disputer un tournoi si étroitement lié à des enjeux politiques peut représenter un risque diplomatique pour plusieurs pays.
Enfin, le calendrier pose problème : organiser un événement en parallèle du Mondial officiel risque de limiter l’intérêt des sponsors, des médias et des clubs, qui concentreront leur attention sur la compétition de la FIFA.
À quelques mois du Mondial 2026, la Russie avance l’idée d’une « Coupe du monde des non-qualifiés » comme levier diplomatique et sportif.
Le projet séduit certains médias, mais il reste tout de même spéculatif : aucune confirmation officielle de la FIFA n’a encore émergé, et de nombreux obstacles logistiques et politiques pourraient empêcher sa réalisation.