La Russie fait face à une accusation de « crime de guerre », après une nouvelle attaque de missiles et de drones sur Kiev faisant au moins six morts et des dizaines de blessés dans la journée du 31 juillet 2025.
«Cette nuit, l’ennemi a attaqué la capitale avec des missiles et des drones», a écrit sur Telegram le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko, dénonçant «un nouveau crime de guerre».
«L’un des missiles a touché un immeuble résidentiel: une partie entière a été détruite», a-t-il ajouté, précisant que deux survivants avaient pu être extraits des décombres.
Cette attaque qui a visé un total de 27 endroits de la capitale a fait au moins deux morts et 52 blessés, dont neuf enfants, a d’abord indiqué le chef de l’administration militaire de la capitale, Timour Tkatchenko.
«Ce nombre, malheureusement, va augmenter», a averti M. Tkatchenko sur Telegram. Ceci a été rapidement confirmé : «Jusqu’à présent, les services ont confirmé six décès. Parmi les morts figure un enfant, un garçon de six ans», a écrit M. Tkatchenko, dans un deuxième temps.
Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a pour sa part indiqué que le souffle des explosions avait fait voler en éclat les vitres de l’unité pédiatrique d’un hôpital, sans faire de blessé.
Il est «temps de mettre la pression maximale sur Moscou», a affirmé le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiha, en réaction à l’attaque russe.
«C’est un matin horrible à Kiev», a écrit M. Sybiha sur le réseau social X. «Le président Trump a été très généreux et très patient avec Poutine, essayant de trouver une solution», a-t-il poursuivi, ajoutant: «Il est temps de mettre la pression maximum sur Moscou. Il est temps de synchroniser toutes les mesures de sanctions. Il est temps d’imposer la paix par la force».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi dans la matinée du 31 juillet : «Aujourd’hui, le monde a vu une fois de plus la réponse de la Russie à notre désir de paix, partagé avec l’Amérique et l’Europe. Un nouveau spectacle meurtrier. C’est pourquoi la paix sans la force est impossible», a-t-il déclaré sur les médias sociaux.
L’armée russe a affirmé par ailleurs avoir conquis la ville de Tchassiv Iar, important bastion de l’armée ukrainienne dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. La ville «a été libérée» par les forces russes, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Un porte-parole militaire ukrainien a qualifié cette revendication de «mensonge».
Avec AFP