Russie : jugé pour haute trahison; un Russe écope d’une grosse peine

Russie : la stratégie surprise de Poutine pour contourner les sanctions de l’OTAN

Crédits photo : AFP / VALENTINA PEVTCOVA / POOL

Le parquet russe a requis ce jeudi 8 août 2024 15 ans de prison contre une ressortissante russo-américaine, Ksenia Karelina, jugée à huis clos pour « haute trahison » à Ekaterinbourg, dans l’Oural, ont rapporté les agences de presse russes.

« Le parquet a requis 15 ans de réclusion » dans un camp pénitentiaire à régime normal contre Mme Karelina, accusée d’avoir donné de l’argent à un groupe de soutien à l’Ukraine, a déclaré son avocat Mikhaïl Mouchaïlov, cité par les agences.

L’énoncé du verdict dans le procès de Ksenia Karelina, qui a commencé fin juin, a été fixé au 15 août, selon la même source.

Agée de 33 ans selon le FSB, Mme Karelina, originaire d’Ekaterinbourg, mais qui vivait en Californie, s’est rendue en Russie en début d’année pour rendre visite à sa famille.

En février 2024, les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé son arrestation pour trahison, crime passible de 20 ans de prison.

Selon les médias russes, elle aurait effectué un transfert d’environ 50 dollars à une organisation pro-ukrainienne dans les tous premiers jours de l’assaut du Kremlin contre l’Ukraine en février 2022.

Face à la cour, elle a plaidé coupable, selon son avocat.

La Russie a engagé des poursuites contre des milliers de Russes opposés à l’offensive lancée par le président Vladimir Poutine contre l’Ukraine et nombre d’entre eux, anonymes ou célèbres, ont été emprisonnés.

En outre, les autorités russes ont arrêté des ressortissants de plusieurs pays occidentaux.

Un important échange de prisonniers, coordonné par la Turquie, a eu lieu le 1er août entre la Russie et plusieurs pays occidentaux.

Un total de 24 personnes ont retrouvé leur liberté ce jour-là, permettant notamment à 16 d’entre eux de mettre le cap vers l’Ouest, parmi lesquels le journaliste américain Evan Gershkovich, l’ancien Marine Paul Whelan et la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva.

Après cet échange historique, la Russie compte toujours dans ses geôles plusieurs étrangers et binationaux, parmi lesquels le Français Laurent Vinatier, travaillant pour une ONG suisse de résolution des conflits.

© AVEC AFP