Dans la chaleur du mois de mars, un chantier titanesque démarre au Bénin : le gouvernement de Patrice Talon vient de lancer, le samedi 15 mars 2025, un ambitieux projet sur les routes estimé à 91,8 millions de dollars, soit 55 milliards de francs CFA.
À terme, ce projet va devenir une bouffée d’oxygène pour les régions du Mono, du Couffo et de l’Atlantique qui verront leurs réseaux de transport considérablement améliorés dans les prochains mois.
Si le Bénin a longtemps souffert d’un réseau routier défaillant, les temps changent. Et pour cause, la démarche s’inscrit dans une politique d’investissement massif dans les infrastructures routières, devenue l’une des pierres angulaires du développement économique national.
Les routes au Bénin ne sont plus seulement des rubans d’asphalte reliant des points sur une carte, mais de véritables artères économiques irriguant le pays.
Le projet, qui s’étalera sur 24 mois, prévoit la construction et la réhabilitation de plus de 120 kilomètres de routes.
L’axe Azovè-Houégamè-Klouékanmè, long de 17,2 kilomètres, verra son revêtement entièrement bitumé, tandis que d’autres tronçons stratégiques feront l’objet d’une réhabilitation complète.
C’est notamment le cas des routes RN2 (Mairie)-Sitex-IUT-RN2 Bis (3 km), Bopa-Lobogo-Tozounmè-Dogbo (34 km) et Bopa-Djidjozoun-Allada (35,3 km), représentant un investissement de 52 millions de dollars.
Le programme ne s’arrête pas là. Un volet d’assainissement et de pavage de rues complétera ces travaux dans plusieurs communes comme Aplahouè, Comè, Dogbo, Djakotomey et Grand-Popo.
Avec une enveloppe de 39 millions de dollars, ces aménagements urbains visent à transformer le cadre de vie des habitants, tout en réduisant les risques d’inondation qui menacent régulièrement ces localités pendant la saison des pluies.
Pour mener à bien ce vaste chantier, le gouvernement a fait appel aux entreprises QGMI et Fadil. Les délais fixés témoignent de l’urgence accordée à ces infrastructures : 24 mois pour les routes et 18 mois pour les travaux d’assainissement et de pavage.
L’initiative s’inscrit dans la continuité d’une politique volontariste en matière d’infrastructures routières. En novembre 2023, le Bénin avait déjà dévoilé un ambitieux programme d’aménagement concernant près de 16 000 kilomètres de pistes rurales et de routes en terre, répartis sur l’ensemble du territoire national, à l’exception de la commune du Littoral.
Pour les populations des zones concernées, l’impact sera immédiat et tangible. Les agriculteurs verront leurs produits acheminés plus facilement vers les marchés, les écoliers rejoindront leurs établissements sans parcourir des kilomètres dans la boue en saison des pluies, et les commerçants pourront développer leurs activités grâce à une mobilité accrue.
Au-delà des chiffres impressionnants, c’est tout un pays qui respire mieux au rythme de ces chantiers.
Les routes au Bénin ne sont pas qu’une question d’infrastructure, mais un véritable enjeu de développement humain et économique.