Le roi d’Eswatini, avec pas moins de 15 épouses et des dizaines d’enfants, s’apprête à accueillir une nouvelle reine dans son harem royal.
L’annonce de l’engagement de Nomcebo Zuma, fille de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, avec le roi d’Eswatini, Mswati III, a créé l’événement lors de la cérémonie annuelle de l’Umhlanga, aussi connue sous le nom de danse des roseaux.
Cette tradition séculaire rassemble des milliers de jeunes femmes qui dansent torse nu, parées de jupes colorées et d’ornements traditionnels, devant le roi et la famille royale.
C’est dans ce cadre hautement symbolique que Nomcebo Zuma, âgée de 21 ans, est apparue en tant que « liphovela » , terme désignant la fiancée royale.
Cette union entre la jeune Nomcebo et le roi quinquagénaire soulève des questions sur la perpétuation de pratiques controversées au sein de la monarchie swazi.
En effet, ce n’est pas la première fois que le roi choisit une épouse beaucoup plus jeune que lui lors de cette cérémonie.
En 2005, il avait déjà annoncé ses fiançailles avec Phindile Nkambule, alors âgée de seulement 17 ans.
Ces mariages entre un homme mûr et de très jeunes femmes alimentent les critiques envers un système jugé archaïque par ses détracteurs.
L’engagement de Nomcebo Zuma avec le roi d’Eswatini revêt également une dimension politique.
Fille de Jacob Zuma, ancien président sud-africain au parcours tumultueux, cette union pourrait renforcer les liens entre les deux pays voisins.
Jacob Zuma, lui-même adepte de la polygamie avec quatre épouses et plus de 20 enfants, voit ainsi sa fille s’unir à un monarque partageant des valeurs familiales similaires.
Cependant, cette annonce intervient dans un contexte de tensions sociales en Eswatini.
Le règne du roi Mswati III est marqué par un fort contraste entre son train de vie somptueux et la pauvreté dans laquelle vit la majorité de la population.