Dans une affaire qui ébranle le Congrès américain, Robert Menendez fait face à la justice, soupçonné d’avoir vendu ses influences politiques en échange de pots-de-vin massifs.
Le puissant élu de 70 ans, devra répondre d’une vingtaine de chefs d’accusation lors d’un procès très médiatisé qui s’est ouvert ce 13 mai 2024.
Selon l’accusation, l’élu démocrate du New Jersey et son épouse Nadine auraient perçu « des centaines de milliers de dollars » en liquide et en lingots d’or entre 2018 et 2022.
Une véritable ploutocratie présumée en échange de faveurs politiques accordées à des hommes d’affaires et à des gouvernements étrangers comme l’Égypte et le Qatar.
Une perquisition choc en juin 2022 a mis au jour des preuves accablantes : liasses de billets planquées dans ses vestes, 3 kilos d’or et même une luxueuse berline, autant d’éléments « faisant partie de la fraude » selon le procureur.
Malgré les appels répétés à la démission de son propre camp démocrate, l’ancien président de la puissante commission des Affaires étrangères du Sénat est resté sourd aux critiques, plaidant son innocence.
Une attitude de défi qui choque dans cette affaire tentaculaire de corruption présumée aux relents géopolitiques troublants.
Le sénateur d’origine cubaine, figure du Congrès, sera jugé aux côtés de deux hommes d’affaires complices présumés, tandis que son épouse Nadine, 57 ans, passera sur le banc des accusés en juillet.
Une déchéance retentissante pour cet élu naguère influent désormais embourbé dans les remous d’un scandale de pots-de-vin tentaculaire.
L’audience très attendue débutera lundi à New York. Le couple Menendez tentera d’y échapper à une vingtaine de lourdes accusations de corruption, trafic d’influence et ingérence d’une puissance étrangère. Un épilogue incertain pour ce poids lourd déchu.
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