L’augmentation conjointe de la température et du CO2 favorise la présence d’arsenic dans le riz, l’aliment de base d’une partie de la population mondiale.
Les gros mangeurs de riz vont devoir faire attention. Une étude scientifique a montré que le réchauffement climatique et l’augmentation de la quantité de CO2 dans l’air allaient augmenter la quantité d’arsenic dans le riz.
Le riz que nous mangeons contient déjà de l’arsenic en petite quantité, en raison de sa présence naturelle dans le sol favorisée par certaines bactéries.
Cependant, le réchauffement climatique pourrait bien augmenter la dose. Avec une température qui grimpe et une quantité de CO2 qui augmente dans l’air, les bactéries qui transfèrent l’arsenic du sol vers cet aliment vont proliférer.
Cela ne risque rien pour les mangeurs de riz raisonnables. Mais, certaines populations sont directement concernées, notamment en Asie.
Dans certains endroits de la région comme la Thaïlande, le Cambodge, le Vietnam, ou encore le Laos, le riz est la base de l’alimentation.
On en mange quasiment 1 kg de riz par jour, soit quasiment 300 kg par an. À ces niveaux de consommation, le risque de cancer du poumon et de la vessie augmenteraient en raison de la concentration d’arsenic.
L’Afrique consommera plus de riz importé d’ici 2033
En Afrique, le riz est la 2ᵉ céréale la plus cultivée et la 3e la plus consommée après le maïs et le blé. Malgré les nombreuses initiatives entreprises aux échelles nationale et régionale, la production au niveau local peine encore à suivre la croissance de la demande.
En Afrique, la dépendance de cet aliment importé devrait augmenter sur la prochaine décennie. Selon le dernier rapport publié par l’OCDE-FAO sur les perspectives agricoles 2024-2033, le continent devrait compter pour 41 % des achats mondiaux de la céréale, soit plus de 26 millions de tonnes de la graminée d’ici la fin de ladite période.
Actuellement, la part de la région dans les importations mondiales est de 32 %, avec environ 17 millions de tonnes importés annuellement.