Devenir le premier producteur de riz d’Afrique est l’objectif de Madagascar.
Le pays table sur l’intégration de nouvelles technologies pour renforcer son secteur agricole, comme l’a déclaré à Sputnik Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères du pays.
Madagascar est le troisième producteur de riz d’Afrique, après le Nigéria et l’Égypte, mais compte devenir le premier en Afrique.
C’est ce qu’ a déclaré ce dimanche 10 novembre 2024 Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, en marge de la conférence ministérielle Russie-Afrique qui se termine aujourd’hui à Sotchi.
« Madagascar était le grenier de l’océan Indien. Nous sommes convaincus qu’avec cette nouvelle orientation de notre politique générale, Madagascar sera définitivement l’un des champions de l’alimentaire« , a-t-elle affirmé.
Le pays veut plus généralement se concentrer sur la transformation du secteur agricole pour assurer sa sécurité alimentaire.
« Ce que nous faisons maintenant, sous la direction de notre Président, c’est intégrer de nouvelles techniques agricoles, avec notamment des semences très résilientes et l’utilisation d’engrais. Il est vraiment important pour Madagascar de se concentrer sur sa sécurité alimentaire« , a-t-elle ajouté.
Le Nigéria premier producteur du riz en Afrique
Premier consommateur africain de riz, le Nigeria occupe également la place de premier producteur de la céréale.
Le pays le plus peuplé du continent a produit environ 5 millions de tonnes de riz blanchi en 2023/2024. Sur ces dernières années, les autorités ont multiplié les partenariats avec le secteur privé et des investissements publics pour renforcer le segment de la transformation afin d’améliorer l’offre et réduire les importations.
Cette politique a déjà porté ses fruits, permettant au pays de disposer d’une capacité d’usinage de 3 millions de tonnes en 2022 contre seulement 350 000 tonnes en 2015 selon les données de l’USDA.
Par ailleurs, avec les ouvertures de nouvelles rizeries effectuées en 2023 et déjà cette année, les analystes estiment que cette capacité installée pourrait avoisiner les 6 millions de tonnes. De quoi booster le niveau d’autosuffisance du pays se situant actuellement autour de 70 %.