La Coupe du monde n’en finit plus de vouloir repousser ses propres limites. Après avoir validé une première extension à 48 équipes dès 2026, la FIFA réfléchit déjà à un nouveau format avec 64 nations qualifiées dès l’édition 2030.
Une idée qui est soutenue avec insistance par la CONMEBOL, qui a profité d’une réunion à New York avec Gianni Infantino pour défendre ce projet.
Le président de l’instance sud-américaine, Alejandro Domínguez, imagine une compétition encore plus vaste, plus spectaculaire, et surtout plus lucrative, mais cette perspective n’enchante guère certaines grandes figures mondiale du football.
Joachim Löw rejette cette idée qu’il juge saugrenue
Parmi les voix discordantes, celle de Joachim Löw est particulièrement forte. L’ancien sélectionneur de l’Allemagne, champion du monde 2014, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a été interrogé en marge du match de Ligue Europa entre Fribourg et Bâle.
«Je vois cela d’un œil très critique, du point de vue d’un entraîneur, car la santé des joueurs passe toujours en premier. Je trouve cela complètement excessif », a-t-il confié au micro du média Nitro, puis cité par transfermarkt.de.
Son inquiétude ne se limite pas à la charge physique imposée aux footballeurs, déjà soumis à un calendrier surchargé.
Löw redoute aussi une dilution de la qualité du jeu, un appauvrissement du spectacle que le football mondial pourrait payer au prix fort :
«48 équipes, c’est déjà, au total, une perte de qualité, sans vouloir manquer de respect aux plus petites nations, mais une Coupe du monde ou un Championnat d’Europe se nourrissent aussi de matchs de haut niveau. C’est ce que les gens veulent voir.»
La critique de l’ancien stratège allemand est frontale. À ses yeux, le passage de 32 à 48 équipes pour 2026 est déjà une concession excessive, mais l’idée d’aller jusqu’à 64 lui paraît complètement hors de proportion, notamment sur la durée d’une telle compétition.
«Cela prendrait alors cinq ou six semaines. C’est totalement absurde.» Derrière ces paroles, c’est toute une vision du football qui s’oppose.