Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ne cessent de répéter que leur retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est irrévocable.
Mais de son côté, l’organisation sous régionale continue à nourrir l’espoir de voir ces trois pays sahéliens dirigés chacun par une junte militaire, revenir sur leur décision.
En effet, la CEDEAO ne souhaite perdre aucun de ses membres. L’institution ouest africaine aspire à une cohésion entre les pays de la sous région.
Ainsi, depuis l’annonce du retrait de Niamey, Bamako et Ouagadougou en janvier 2024, l’instance ne cesse d’œuvrer pour un rétablissement de la situation.
Bien que les trois pays sahéliens aient acté le divorce d’avec la CEDEAO avec la création d’une nouvelle organisation propre à eux, l’Alliance des États du Sahel (AES), la CEDEAO ne lâche pas l’affaire.
Lors du sommet des chefs d’État des pays membres de l’organisation ouest africaine qui a eu lieu à Abuja au Nigeria le dimanche 07 juillet 2024, deux présidents ont été désignés comme facilitateurs dans cette crise entre la CEDEAO et les pays de l’AES.
Il s’agit du président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye et de son homologue du Togo, Faure Gnassingbé. Ils ont tous les deux été désignés facilitateurs de la CEDEAO auprès du Niger, du Mali et du Burkina Faso.
En effet, l’institution a, au cours de ce conclave fait remarquer sa « déception » face au manque de progrès en ce qui concerne l’initiative de régler la situation et de faire revenir les trois pays en son sein.
C’est donc dans l’optique d’une « approche plus vigoureuse », que les présidents sénégalais et togolais ont été désignés.
Par ailleurs, le président de la Guinée-Bissau, le général Umalo Sissoko s’est proposé de se charger du dossier du Burkina Faso.