Retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO : mauvaise nouvelle pour l’organisation, voici les probables conséquences

AES : voici le pays le plus endetté entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger

Crédit Photo : DW / © Francis Kokoroko/REUTERS; ORTN - Télé Sahel/AFP/Getty; Mikhail Metzel/TASS/picture alliance

Ce dimanche 28 janvier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement annoncé leur retrait de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Une décision radicale qui pourrait avoir des répercussions majeures pour ces pays, mais aussi pour l’ensemble de l’organisation ouest-africaine.

Pour les citoyens burkinabè, maliens et nigériens, ce départ de la CEDEAO pourrait signifier à terme la fin de la libre circulation au sein de la zone.

Le rétablissement de barrières douanières pourrait également impacter le commerce de ces États avec leurs voisins d’Afrique de l’Ouest.

Cependant, étant déjà soumis à de lourdes sanctions économiques et diplomatiques de la part de l’organisation sous-régionale depuis plusieurs mois, les conséquences concrètes pour les populations pourraient être minimes à court terme.

Les répercussions du retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO pour les autres membres

En revanche, ce retrait constitue bel et bien un camouflet pour la CEDEAO et une perte d’influence certaine de l’organisation dans la zone sahélienne. Trois pays parmi les plus étendus et les plus peuplés de l’Afrique de l’Ouest lui échappent désormais.

Privée du poids démographique et politique du Mali, du Burkina et du Niger, la CEDEAO pourrait également voir son rôle de médiation diminué à l’avenir dans les crises régionales.

Son autorité sur les futurs contentieux entre États membres s’en trouvera affaiblie.

Paradoxalement, la défection de Bamako, Ouagadougou et Niamey pourrait toutefois renforcer le leadership des principales puissances ouest-africaines que sont le Nigeria et la Côte d’Ivoire au sein de la communauté.

Ces deux pays devront prendre le relais pour garantir la stabilité régionale face à la montée de la menace djihadiste au Sahel.

Sur le plan économique, l’impact à long terme reste encore difficile à évaluer tant les économies malienne, burkinabè et nigérienne sont déjà sinistrées par 10 ans de conflits dans la région.

Mais sur le papier, leur isolement pourrait encore se renforcer.

Surtout, les tensions entre la CEDEAO et les trois réfractaires risquent encore de s’accroître dans les mois à venir malgré ce divorce.

La crise sécuritaire sahélienne restera un défi commun qu’il faudra relever pour éviter une déstabilisation généralisée en Afrique de l’Ouest…

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