Retrait de l’AES de la CEDEAO : le trio pose un nouveau geste contre l’organisation

France Mali Burkina Faso Niger

Crédit Photo : Rédaction L-Frii

Les relations se tendent à nouveau entre la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Réunis ce 15 février à Ouagadougou, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont réaffirmé leur volonté de quitter l’organisation ouest-africaine.

Dans un tweet publié à l’issue de cette rencontre, la junte burkinabè au pouvoir a martelé le caractère « irrévocable » du retrait de l’AES de la CEDEAO.

Elle accuse cette dernière de s’être éloignée de ses objectifs initiaux et d’être devenue « une organisation de désintégration ».

Les trois pays dénoncent en outre les « sanctions illégales » et « ingérences extérieures » qu’ils estiment avoir subies ces derniers mois de la part de l’institution sous-régionale.

Une allusion aux lourdes mesures disciplinaires infligées par la CEDEAO aux régimes militaires malien, nigérien et burkinabè après leurs prises de pouvoir successives entre 2020 et 2023.

Par ce nouveau coup de semonce, Ouagadougou, Niamey et Bamako signifient leur ras-le-bol face aux pressions exercées par l’organisation ouest-africaine pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Ils considèrent que ces injonctions violent leur souveraineté nationale.

Fin de la coopération avec la CEDEAO : début d’une nouvelle coopération interne pour l’AES

Les trois capitales sahéliennes annoncent désormais leur intention de créer une « confédération » au sein de laquelle elles pourront mener leurs propres politiques d’intégration, sans « diktat ni menace » extérieurs.

L’objectif étant de jeter les bases d’une véritable intégration africaine, par-delà les simples aspects économiques.

Reste à savoir si cette nouvelle banderille contre la CEDEAO aura des conséquences concrètes.

Malgré leurs diatribes, le Mali, le Burkina et le Niger font toujours officiellement partie de l’institution ouest-africaine. Leur retrait effectif nécessiterait de longues procédures complexes.

Quoi qu’il en soit, les trois frères d’armes sahéliens affichent leur détermination commune face aux pressions internationales.

« Ni leçons ni intimidations » ne les feront apparemment fléchir. L’Alliance du Sahel se présente comme la seule voie possible pour assurer l’avenir et la souveraineté de la région.

Restez à jour en vous abonnant à notre chaine WhatsApp et notre canal Telegram.