Le chef de la diplomatie ghanéenne, Sam Okudzeto Ablakwa, a détaillé lundi 1er décembre sur le réseau X les avancées obtenues lors d’une rencontre avec l’ambassadeur par intérim des États-Unis au Ghana, Rolf Olson.
Cette réunion, qualifiée de « très constructive », intervient dans un contexte international redevenu incertain depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Le ministre a insisté sur le rétablissement des visas de cinq ans pour les citoyens ghanéens, mesure abandonnée sous l’administration précédente puis récemment restaurée.
Il a également annoncé la suppression des droits de douane de 15 % qui frappaient le cacao ghanéen, le cacao semi-transformé et plusieurs autres produits agricoles exportés vers les États-Unis.
Une décision qui devrait soulager un secteur clé de l’économie nationale, alors même que les marchés du cacao traversent de fortes tensions.
Le ministre a également fait référence à divers arrangements liés à la Coupe du monde de football et à l’exemption du Ghana des nouvelles restrictions sur les cartes vertes et les suspensions d’immigration décidées la semaine passée par l’administration Trump. Autant de signaux, selon Accra, d’une volonté de stabiliser les relations bilatérales.
Sur le plan sécuritaire, Sam Okudzeto Ablakwa a annoncé une intensification de la coopération entre les deux pays. En vertu de l’accord de défense qui lie Accra et Washington depuis plusieurs années, les États-Unis renforceront leurs opérations de partage de renseignements et leurs programmes de formation.
Le ministre évoque notamment une utilisation coordonnée des moyens aériens militaires américains, tout en insistant sur le fait que « les activités aériennes seront toujours coordonnées avec les autorités gouvernementales compétentes ».
Accra espère également une avancée dans ses discussions au sujet de l’AGOA, le dispositif commercial préféré accordé par Washington à plusieurs pays africains. Une éventuelle reconduction constituerait un enjeu économique majeur pour le Ghana.
En conclusion, le ministre a réaffirmé que les relations entre Ghana et États-Unis continueront de reposer sur la recherche d’« accords bénéfiques pour les populations que nous servons ».
Il a rappelé que l’« intérêt national stratégique du Ghana demeure le principe directeur » de la diplomatie du pays.