Les réserves de change sont un des indicateurs de la santé financière des États. Afrexim Bank, la banque de financement du commerce en Afrique, a établi un classement des États du continent suivant la taille de leurs réserves en devises étrangères en 2024.
Plusieurs pays d’Afrique maintiennent d’importantes réserves extérieures pour atténuer les chocs économiques, soutenir les importations et maintenir leur crédibilité financière sur la scène internationale, indique le rapport 2024 d’Afrexim, repris par le site nigérian businessday.ng.
Réserves de change en Afrique : la Libye en tête, l’Algérie deuxième
En tête du classement africain, on retrouve un pays pétrolier d’Afrique du Nord, la Libye, avec « des réserves extérieures impressionnantes » de 80,7 milliards de dollars.
Malgré l’instabilité politique et les conflits internes, la Libye a réussi à maintenir des réserves relativement élevées grâce à sa production et ses exportations pétrolières à grande échelle.
La Banque centrale de Libye a utilisé ces réserves pour stabiliser son économie, en particulier pendant les périodes de volatilité des prix mondiaux du pétrole, explique-t-on.
Le top 3 africain est complété par l’Afrique du Sud. Le pays le plus industrialisé du continent et la plus grande économie d’Afrique dispose de solides réserves extérieures de 57,6 milliards de dollars, détenues principalement en or et en devises.
Les pays pétroliers devant
Les deux autres pays du Maghreb, le Maroc et la Tunisie, sont respectivement quatrième et huitième.
Le Maroc a des réserves estimées à 34,8 milliards de dollars, générées notamment par l’agriculture, l’exploitation minière et le secteur manufacturier.
Les réserves de la Tunisie sont nettement inférieures, avec 8,8 milliards de dollars, mais stables grâce à « une économie diversifiée, qui comprend le tourisme, l’agriculture et l’industrie manufacturière ».
Les deux pays les plus peuplés d’Afrique, le Nigeria et l’Egypte, ne sont que 5e et 6e respectivement, en termes de réserves de change.
Celles du Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, sont estimées à 27,4 milliards de dollars.
Malgré ses importantes réserves, le pays a toutefois du mal à maintenir des taux de change stables et à freiner l’inflation en raison de sa dépendance aux revenus pétroliers, note le rapport.
Dans le reste du top 10 africain, on retrouve l’Angola, un autre pays pétrolier, avec 14 milliards de dollars de réserves, le Kenya (9e avec 8,6 milliards) et l’Ile Maurice (10e, 5,9 milliards de dollars).