Bonne nouvelle pour le Niger ? Le port de Cotonou a annoncé la levée de la suspension des importations de marchandises nigériennes sur son territoire.
Une décision positive, mais à relativiser selon la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN). Car ce geste ne change rien aux autres sanctions maintenues par la CEDEAO, dont la fermeture des frontières terrestres.
Dans son communiqué, la CCIN met ainsi en garde les opérateurs économiques. Malgré cette annonce, « les sanctions illégales, injustes et iniques de la CEDEAO demeurent ».
Notamment le blocage total des échanges commerciaux avec le Niger voulu par la Communauté ouest-africaine depuis le putsch de juillet 2023.
Conséquence : pour continuer de s’approvisionner, le Niger a dû se tourner vers d’autres débouchés portuaires et corridors de transport. Un changement qui a fait perdre des parts de marché significatives à Cotonou.
La CCIN appelle donc les entreprises nigériennes à rester sur ces nouvelles routes logistiques, en dépit du geste du Bénin. Tant que toutes les sanctions ne seront pas levées, pas question de revenir en arrière.
Cet appel à la prudence démontre que la décision du port de Cotonou aura un effet limité pour le Niger.
Certes, elle ouvre une porte et fluidifie ponctuellement les échanges. Mais dans les faits, le pays continue de subir le blocage général imposé par la CEDEAO dans une large mesure.
Sauf inflexion majeure côté ouest-africain, le Niger n’a ainsi pas d’autre choix que de s’adapter en s’appuyant sur de nouveaux partenaires.
Au grand dam du Bénin et du port de Cotonou, qui sortent perdants de cette situation de crise.
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