Le ministre du Commerce extérieur Franck Riester a souligné ce lundi le « très grand nombre d’opportunités » de développement en Chine pour les entreprises françaises, les invitant à « avoir cette ambition ».
M. Riester s’exprimait à l’occasion du Forum d’affaires Chine 2024, organisé à Bercy par Business France (structure publique d’accompagnement des entreprises françaises à l’étranger) en l’honneur de la visite en France du président chinois Xi Jinping et du 60ème anniversaire des relations diplomatiques entre France et Chine.
« Il y a encore un très grand nombre d’opportunités en Chine », a dit le ministre devant un parterre d’entreprises intéressées, et « je vous invite à avoir l’ambition d’y développer vos activités ».
Il y a actuellement 2.000 entreprises françaises présentes en Chine, a-t-il rappelé, et il est possible de faire « beaucoup mieux » dans des secteurs comme « la décarbonation, la vie durable, la tech, la santé ou l’agroalimentaire ».
Même si la France a accusé en 2023 un déficit commercial de 46 milliards d’euros avec la Chine, Yuantang Yu, directeur général du département des affaires européennes au ministère du Commerce chinois, a observé que les importations de produits français par la Chine avaient augmenté de 5% l’an dernier, alors qu’elle a réduit le total de ses importations.
Malgré « ce qu’on entend au sein de l’UE », où certains « préconisent de réduire la dépendance à l’égard de la Chine », M. Yu a espéré « une solution par la discussion ».
Il a notamment observé que la Chine « renouvelle actuellement ses équipements à grande échelle », et que les entreprises françaises pourraient y participer.
« La Chine abrite la première classe moyenne du monde, soit près de 500 millions de consommateurs » sur une population de 1,4 milliard de personnes, a remarqué Didier Boulogne, directeur général délégué export de Business France.
« L’évolution de l’économie chinoise entraîne de nouvelles priorités qui correspondent aux domaines d’excellence de la France », a-t-il assuré.
Christian Gianella, ministre-conseiller aux affaires économiques à l’ambassade de France en Chine, ne partage pas les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance chinoise.
Certes, « la population en âge de travailler a atteint son plateau », a-t-il observé, mais « cet effet est contrebalancé » par « l’accumulation de capital humain » et un niveau de diplômés du tertiaire en augmentation, ainsi que par « un taux d’urbanisation de 66%, qui pourrait converger vers 75 ou 80% » dans le futur.
AVEC AFP
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