À Bouaké, la rareté de la petite monnaie complique considérablement les échanges quotidiens.
Ce problème est exacerbé par le refus systématique des pièces lisses par de nombreux commerçants.
Dans un reportage de la RTI, les habitants ont exprimé leur frustration face à cette situation.
« J’ai acheté des aubergines et des tomates, j’ai donné 1000 FCFA, et la vendeuse m’a dit qu’elle n’avait pas de monnaie pour me rendre 700 FCFA », déplore une cliente.
Un transporteur témoigne : « Souvent, à la fin du mois, tout le monde a de gros billets. Sur neuf passagers, cinq m’ont donné 10 000 FCFA chacun pour un trajet de 1000 FCFA ».
Pour pallier ce manque de monnaie, certains commerçants ont trouvé des solutions créatives, mais peu orthodoxes.
« Aujourd’hui, une pièce de 500 FCFA, c’est comme un jeton. Certains vendent même de la monnaie, je ne comprends pas », s’exclame un vendeur.
D’autres affirment donner des bonbons ou de petits objets pour régler le reliquat de certains clients.
Par ailleurs, le refus des pièces lisses constitue également un obstacle pour faciliter les échanges commerciaux.
« Si une pièce est lisse, on ne la prend pas, car on ne pourra pas s’en servir pour payer ailleurs », explique une vendeuse d’aloko.
Pour remédier à cette situation, certains spécialistes préconisent le développement des transactions numériques.
« Avec l’évolution des technologies, les paiements mobiles et les cartes bancaires offrent une solution pratique pour faciliter les échanges.
Il est important que les commerçants et la population s’adaptent à ces nouveaux modes de paiement », souligne Aba Eric Noël, spécialiste en développement numérique.