Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et plusieurs de ses ministres ont réitéré leur opposition à un Etat palestinien, avant le vote prévu lundi au Conseil de sécurité de l’ONU sur un projet américain de résolution sur Gaza, qui évoque cette possibilité à l’avenir.
Contrairement aux versions précédentes, le nouveau projet de résolution, qui endosse le plan de paix du président américain Donald Trump pour Gaza, évoque l’avenir d’un possible Etat palestinien, auquel le gouvernement israélien s’oppose fermement de longue date.
« Notre opposition à un Etat palestinien sur quelque territoire que ce soit n’a pas changé », a dit le Premier ministre en ouvrant dimanche le conseil des ministres.
Il a affirmé n’avoir pas besoin en la matière de « leçons de personne ».
Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich l’avait accusé samedi d’avoir fait « silence » depuis la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France et plusieurs autres pays en septembre.
« Formulez immédiatement une réponse appropriée et ferme qui clarifiera au monde entier: il n’y aura jamais d’Etat palestinien sur les terres de notre patrie », a écrit M. Smotrich sur X.
Autre figure d’extrême droite du gouvernement, Itamar Ben Gvir a indiqué sur les réseaux sociaux que son parti, Force Juive, ne ferait partie « d’aucun gouvernement qui accepterait » la création d’un Etat palestinien.
Les ministres de la Défense, Israël Katz, et des Affaires étrangères, Gideon Saar, ont eux aussi martelé sur X leur refus de tout Etat palestinien.
Le projet américain de résolution endosse le plan de Donald Trump ayant conduit à l’entrée en vigueur, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza après deux années de guerre.
Le texte, vu par l’AFP, autorise notamment le déploiement d’une « force de stabilisation internationale » (ISF) dans le territoire palestinien, et prévoit de donner un mandat jusqu’à fin décembre 2027 à un « comité de la paix » censé être présidé par Donald Trump pour l’administrer provisoirement.
Dans la soirée, l’armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir tué un « terroriste » dans le nord de Gaza après qu’il a été « vu en train de franchir la ligne jaune et d’approcher des troupes de l’armée ».
La « ligne jaune » délimite la zone au-delà de laquelle l’armée israélienne s’est retirée dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.
© Avec l’Agence France-Presse