A peine arrivé au Real Madrid, Xabi Alonso doit déjà faire face à son pire ennemi. A l’étape actuelle des choses, il ne s’agit que du temps.
Le temps n’est pas son allié. Autrement dit, il n’a pas le temps de bien mettre en place son style de jeu.
La vraie épée de Damoclès qui plane au-dessus de Xabi Alonso ne porte ni crampons ni numéro : c’est l’horloge.
Au micro d’El Larguero, le journaliste Ramón Besa a posé le cadre d’un chantier profond : « Le grand défi du Madrid, c’est que, à cause de ce qui s’est passé la saison dernière, avec la pression qui existe, le temps guette. » Pas de sas d’adaptation, pas de bonus de patience. Le projet Alonso doit carburer tout de suite, sous l’œil d’un environnement médiatique qui ne pardonne pas les temps morts.
« Ce qui se passe, c’est que je crois que le consensus général est que Xabi Alonso avance petit à petit. Autrement dit, c’est comme si Madrid commençait à apprendre à jouer au football avec Xabi Alonso », a fait savoir le journaliste. Une équipe qui réapprend. Mais à Madrid, réapprendre coûte cher : chaque minute sans éclat devient un procès.
Le premier match a montré une base solide, mais encore perfectible. La bonne nouvelle ? La structure défensive tient, les rotations existent, et Mbappé a pris du galon en jouant libéré et 90 minutes. La mauvaise ? Le calendrier et l’exigence madrilène n’attendront pas que Güler et Mastantuono deviennent les piliers espérés.
Alors, quelle menace plane vraiment ? Ni un rival, ni une blessure, ni un schéma récalcitrant. C’est la tyrannie du résultat immédiat. Le doute n’a pas le droit d’exister à Madrid. Pour Xabi Alonso, chaque match est déjà un compte à rebours : transformer les bonnes sensations en victoires nettes, avant que le temps, ce juge implacable à Madrid, ne rende son verdict.
Le Bernabéu a déjà entrevu les contours d’un Madrid nouveau look avec bloc compact, de nouvelles idées, mais aussi un Mbappé en capo et un Güler à la baguette. Face à Osasuna, la Maison Blanche a fait le boulot victoire courte (1-0), mais propre, zéro tir cadré concédé : de quoi nourrir l’optimisme et la curiosité.