En République démocratique du Congo, c’est un vent d’espoir qui semble souffler du côté de l’opposant historique Moïse Katumbi.
Après des mois d’une éprouvante saga judiciaire, son bras droit Salomon Idi Kalonda vient en effet d’être remis en liberté provisoire dans des circonstances qui pourraient marquer un tournant décisif.
Arrêté en mai 2023 dans des conditions controversées, ce proche conseiller du leader d’Ensemble pour la République croupissait depuis lors dans les geôles de Kinshasa, poursuivi pour de lourdes accusations remettant en cause sa loyauté envers le régime.
Atteinte à la sûreté de l’État, collusion avec des rebelles, détention illégale d’armes… Les chefs d’inculpation paraissaient taillés sur mesure pour faire taire une voix devenue trop criarde aux oreilles du pouvoir en place.
Après des mois d’atermoiements et de batailles juridiques épuisantes, la décision de la Cour militaire de Kinshasa de le libérer sous contrôle judiciaire fait souffler un vent d’espoir sur le camp Katumbi.
Un soulagement d’autant plus savouré que les avocats s’étaient alarmés à plusieurs reprises de la dégradation inquiétante de l’état de santé du prisonnier.
S’il reste encore à éclaircir les conditions précises de cette libération provisoire, difficile de ne pas y voir un geste d’apaisement du pouvoir congolais.
Une manière, peut-être, de rejouer la carte du dialogue avec une opposition que l’on semblait vouloir marginaliser par tous les moyens à l’approche de la présidentielle de décembre 2023.
Pour Moïse Katumbi et ses troupes, cette décision pourrait ainsi sonner comme un premier pas vers la reconnaissance de leurs revendications.
Aura-t-elle valeur de signe avant-coureur d’une réelle ouverture démocratique ? L’avenir le dira, mais le pays parait retrouver un second souffle en cette période pour le moins agitée.
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