RDC : peine de mort requise contre 22 militaires pour…

Massacres dans l'Est de la RDC : l'Union africaine se prononce

Crédit Photo : RFI

En RDC, les 22 militaires, dont trois capitaines, comparaissaient dans le cadre d’un procès ouvert jeudi 4 juillet 2024 à Lubero (est), en audience foraine publique du tribunal militaire de garnison de Butembo, dans la province du Nord-Kivu.

Ils sont poursuivis pour « lâcheté », « fuite devant l’ennemi », « dissipation de munitions de guerre », « violation des consignes », meurtre, vol, pillages ou encore extorsion, selon l’acte d’accusation.

Dans son réquisitoire, la capitaine Kahambu Muhasa Mélissa, représentante du ministère public, a appelé le tribunal militaire à « les condamner à la peine la plus lourde : la peine de mort ».

Ces militaires « ont gaspillé les munitions pour se donner un couloir (et s’enfuir) au lieu de défendre la nation », a-t-elle insisté.

Appelée à plaider juste après, la défense des militaires a vivement réagi à cette demande.

« On laisse des militaires cinq jours sans manger sur la ligne de front, que vont-ils faire ? », s’est interrogé Jules Muvweko, avocat des 22 militaires.

« C’est le gouvernement qui doit prendre soin des militaires au front pour éviter tout ceci ».

Pour l’infraction de « fuite devant l’ennemie, nous plaidons non-coupable.

Pour les autres infractions, nous plaidons coupable avec admission des circonstances atténuantes« , a déclaré M. Muvweko.

« C’est à cause de la faim qu’il y a eu pillages (…), voilà pourquoi nous sollicitons les circonstances atténuantes », a insisté l’avocat.

Ces militaires sont de plusieurs unités des forces armées de la RDC (FARDC) engagées sur les fronts des opérations contre les rebelles du M23, sur l’axe Kanyabayonga et Kaseghe, dans le territoire de Lubero.

Le président du tribunal a décrété la fin de débats et indiqué que le jugement serait rendu le lundi 8 juillet 2024.

Le vendredi 5 juillet 2024, le tribunal avait prononcé 2 peines de mort, à l’encontre d’un soldat de deuxième classe et d’un caporal.

Dans le même contexte, ce même tribunal avait prononcé la peine de mort contre 25 autres militaires dans le village d’Alimbongo, à 70 km de Lubero en RDC.

Avec l’AFP

Retrouvez l’actualité sur notre compte TikTok