En République démocratique du Congo (RDC), le verdict du procès de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo est tombé.
Le mardi 20 mai 2025, la Cour constitutionnelle congolaise a rendu son verdict dans l’affaire concernant l’ex chef du gouvernement de la RDC.
L’ancien chef de la primature congolaise sous le régime de Joseph Kabila a été condamné à 10 ans de travaux forcés.
En effet, Augustin Matata Ponyo a été reconnu coupable par la Cour constitutionnelle, de détournement de fonds publics.
Selon les informations rapportées par le média français RFI, l’ancien Premier ministre de la RDC a été condamné « pour le détournement de plus de 245 millions de dollars destinés au projet du parc agro-industriel de Bukangalonzo, à la sortie de la capitale Kinshasa ».
Ses deux coaccusés, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, ex-gouverneur de la Banque centrale, et Christo Grobler, homme d’affaires sud-africain et patron d’une société sud-africaine, ont écopé chacun de cinq ans de travaux forcés.
En ce qui concerne l’homme d’affaires sud-africain, la Cour a également décidé de son expulsion définitive de la République démocratique du Congo après l’exécution de sa peine.
Ce verdict de l’institution constitutionnel congolaise marque la fin d’une bataille judiciaire qui a débuté depuis 2021.
Selon les explications de TV5 Monde, « L’affaire a éclatée en novembre 2020, lorsque l’Inspection générale des Finances (IGF) de la RDC avait conclu dans un rapport que 205 millions de dollars, sur 285 millions décaissés par le Trésor public pour le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, un projet pilote à 250 kilomètres au sud-est de Kinshasa, avaient été détournés.
Un premier procès pour détournement s’était ouvert en octobre 2021 devant la Cour constitutionnelle, jugeant en premier et dernier ressort. Puis, en novembre de la même année, la même cour s’était finalement déclaré « incompétente » pour juger un ancien Premier ministre.
En juin 2022, alors qu’Augustin Matata Ponyo était sénateur, la Cour de cassation, compétente pour juger notamment les parlementaires, s’était saisie du dossier. Après quelques semaines, elle avait renvoyé M. Matata devant la Cour constitutionnelle pour cette même affaire ».