Pour recevoir un financement de près de 600 milliards de francs CFA (1 milliard de dollars) de la Banque Mondiale, la République Démocratique du Congo (RDC) a engagé, ce 23 août 2024, une profonde transformation de son système financier.
Dans un contexte marqué par une forte demande de ressources pour son développement, le pays mise donc sur un vaste programme de réformes pour séduire les bailleurs de fonds internationaux, notamment la Banque mondiale.
Un plan d’action ambitieux de la RDC
Le gouvernement congolais a dévoilé une série de mesures visant à assainir les finances publiques, à améliorer la transparence et à renforcer la gouvernance économique.
Parmi les réformes phares figurent la mise en place d’un compte unique du Trésor, la digitalisation des marchés publics, la rationalisation de la masse salariale et l’automatisation des procédures administratives.
Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de moderniser l’État et de créer un environnement des affaires plus attractif.
Un enjeu de taille : mobiliser des financements
Ces réformes ambitieuses ont pour objectif principal de sécuriser des financements supplémentaires auprès des partenaires internationaux.
La RDC espère ainsi bénéficier de nouveaux décaissements de la Banque mondiale, qui a déjà un portefeuille de projets conséquent dans le pays.
Les fonds ainsi mobilisés seront destinés à soutenir le Plan national stratégique de développement (PNSD) et à financer des projets d’infrastructures, d’éducation et de santé.
Si ces réformes représentent une opportunité pour la RDC de sortir de l’ornière, elles ne sont pas sans risques.
La mise en œuvre de telles mesures nécessite une forte mobilisation des acteurs étatiques et une coordination efficace entre les différents ministères.
De plus, la réussite de ces réformes dépendra également de la capacité du pays à maintenir la stabilité macroéconomique et à lutter contre la corruption.
En somme, la RDC est à un tournant de son histoire. Les réformes engagées témoignent d’une volonté politique de redresser la situation économique et de mettre le pays sur la voie du développement durable.
Cependant, la réussite de ce pari dépendra de la capacité des autorités à mener à bien ces réformes et à préserver la confiance des partenaires internationaux.