RDC : le ministre de la Justice Constant Mutamba interdit de quitter Kinshasa suite à…

RDC : le ministre de la Justice Constant Mutamba interdit de quitter Kinshasa suite à...

Crédit Photo : Casibom

En République démocratique du Congo (RDC), les choses se compliquent pour le Garde des sceaux, le ministre de la Justice, Constant Mutamba.

Accusé d’un détournement présumé de 19 millions de dollars alloués à la construction d’une prison dans le Nord-est du pays, le ministre d’État se voit interdit de quitter Kinshasa, la capitale congolaise, suite à la levée de son immunité parlementaire par l’Assemblée nationale.

Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), l’interdiction a été émise par le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, dans une correspondance adressée à la Direction générale de la migration (DGM).

« Par la présente, je porte à votre connaissance que conformément à l’article 83 al.1 de la loi organique du 19 février 2013 relative à la procédure devant la Cour de cassation, j’ai décidé d’interdire au susnommé Mutamba de sortir de la ville de Kinshasa », a déclaré le procureur général près la Cour de cassation dans la correspondance, selon l’ACP.

Cette décision intervient alors que l’Assemblée nationale congolaise vient de voter avec une très large majorité, en faveur des poursuites judiciaires contre le ministre de la Justice, Constant Mutamba.

En effet, le dimanche 15 juin 2025, le Parlement congolais a donné son feu vert à la justice pour poursuivre le Garde des sceaux dans un dossier de détournement.

Sur 363 députés votants, 322 se sont prononcés en faveur des poursuites contre le ministre, 29 députés ont voté contre et 12 se sont abstenus.

Selon les explications du média français RFI, « Constant Mutamba, 37 ans d’âge, est accusé d’avoir transféré 19 millions de dollars vers une société privée dans le cadre d’un contrat de gré à gré portant sur la construction d’un établissement pénitentiaire à Kisangani.

Un contrat de 29 millions, dont 65 % venaient d’être versés, alors que la loi sur les marchés publics limite les acomptes à 30 %. Le contrat n’avait pas été autorisé par la Première Ministre ».

Suite à la levée de son immunité parlementaire, le ministre devrait bientôt renoncer à son poste au sein de l’exécutif, comme le prévoit la loi.

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