Au moins 18 personnes ont été tuées dans l’attaque d’un centre de santé par des rebelles ADF dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où ce groupe armé multiplie les tueries, a appris l’AFP ce samedi 15 novembre 2025 de sources locales et sécuritaires.
L’est de la RDC est en proie à des violences depuis 30 ans et une multitude de groupes armés et de milices y sont présents. Le groupe antigouvernemental M23 soutenu par le Rwanda s’est emparé entre janvier et février de vastes pans de territoires dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Au nord de la zone d’activité du M23, les ADF (Forces Démocratiques Alliées), un groupe armé formé par d’anciens rebelles ougandais et qui a prêté allégeance à l’Etat islamique, commettent des massacres à répétition dans les territoires du nord de la province du Nord-Kivu et dans celle de l’Ituri.
Ils y ont tué plus de 190 personnes depuis juillet, selon un décompte de l’AFP.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les ADF ont mené une incursion dans le village de Biambwe, situé à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la grande ville commerciale de Butembo, dans une zone régulièrement ciblée par le groupe.
Les rebelles ont attaqué et incendié le centre de santé de Biambwe, où « 16 personnes ont été tuées et deux autres dans des quartiers environnants », a assuré à l’AFP Marcel Mumbere Kanzoka, secrétaire de la police de Biambwe, joint par téléphone.
« Des maisons sont brûlées et des personnes portées disparues », a-t-il ajouté.
De son côté, la croix rouge locale a fait état d’un bilan de 23 morts, plus tard dans la journée.
Depuis 2021, l’armée ougandaise s’est déployée dans la partie septentrionale du Nord-Kivu et dans l’Ituri, pour combattre les ADF aux côtés de l’armée congolaise. Mais les rebelles évitent les confrontations armées, et l’opération conjointe n’a pas mis fin aux violences.
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