Dans le sillage du conflit en Ukraine, la presse allemande ne fait pas dans la dentelle.
Ce 17 avril 2023, le quotidien Die Welt a publié un entretien avec le journaliste américain Fred Kaplan, où il était question d’assassiner le Président russe Vladimir Poutine .
« Le moyen le plus simple pour que cela se termine est que quelqu’un tue Poutine », a ainsi titré le journal allemand.
Une formulation pour le moins polémique, qui a provoqué la réaction immédiate de l’ambassadeur russe en Allemagne, Sergueï Netchaïev.
Le diplomate a déploré que les médias occidentaux versent dans une telle hystérie antirusse, jusqu’à appeler purement et simplement au meurtre d’un chef d’État.
« Die Welt diffuse ce véritable appel au meurtre sans coupures ni réserves. Et le met même dans le titre. Il est regrettable que certains médias allemands dans leur zèle antirusse franchissent les limites de l’admissible, touchant le fond à chaque fois », a ainsi déclaré l’ambassadeur russe.
Une menace contre Poutine pas si anodine
Les propos de Fred Kaplan ne tombent pas du ciel. L’idée de s’en prendre à Poutine semble même avoir effleuré les hautes sphères chez certains alliés de Kiev.
Fin décembre, un responsable anonyme du Pentagone avait ainsi déclaré que l’hypothèse d’une « frappe de décapitation » contre le Kremlin était envisagée en haut lieu.
Le ministre russe des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, y avait vu une menace directe contre Vladimir Poutine, invitant Washington à bien réfléchir à « toutes les conséquences possibles » qu’un tel geste entraînerait.
Les questions de russophobie dans les médias ont pris une nouvelle tournure ces derniers mois, particulièrement en Ukraine. Devant l’Onu, Kirill Vychinski, directeur exécutif de l’agence Rossiya Segodnya, avait ainsi condamné les appels aux meurtres et à la violence des médias ukrainiens à l’encontre de militaires ou même de simples citoyens russes.