Ce pays d’Afrique du Nord qui veut s’imposer comme une puissance militaire mondiale tient le pari technologique des drones et des F-16.
Le Maroc, puisque c’est de lui il est question, acteur stratégique du flanc ouest-africain, poursuit une transformation méthodique de son appareil de défense.
Face à un environnement régional marqué par des tensions persistantes et une course aux armements, le Royaume a entrepris, depuis plusieurs années, une montée en gamme progressive de ses capacités militaires.
L’objectif est clair : garantir l’intégrité de son territoire tout en affirmant une autonomie stratégique.
Ce recentrage s’opère à travers l’acquisition de matériels de haute technologie, la diversification des partenariats, ainsi que le renforcement de la doctrine nationale en matière de cybersécurité et de guerre hybride.
Une modernisation portée par des équipements de pointe
L’achat des hélicoptères d’attaque AH-64 Apache constitue l’un des symboles les plus visibles de cette refonte. D’après une étude conjointe de la Fondation Konrad Adenauer et de la Fondation pour la gouvernance et la souveraineté mondiale, cet investissement marque « un tournant décisif dans le processus de transformation pluriannuel des capacités de défense du Royaume ». La nature de ces hélicoptères, capables d’opérer dans des environnements complexes et d’interagir avec des systèmes alliés, reflète une ambition assumée de modernisation tactique.
Ce choix s’inscrit dans une stratégie globale d’acquisition de matériel interopérable, où la qualité prime sur la quantité. Il s’agit pour le Maroc non seulement de combler des déficits capacitaires, mais aussi de répondre à une dynamique régionale où l’Algérie, son voisin, se distingue par « des investissements militaires massifs soutenus par ses ressources pétrolières ».
Puissance militaire mondiale : le pari technologique des drones et des F-16 fait par ce pays d’Afrique du Nord
Le recours croissant aux drones turcs, appuyé par l’attente des livraisons de F-16 Block 70/72 à l’horizon 2027, renforce davantage cette posture. Le rapport souligne que « le Royaume accorde une priorité aux systèmes conjuguant précision et supériorité technologique ».
L’objectif est de bâtir un arsenal à la fois dissuasif et agile, capable de répondre aux menaces transfrontalières tout en s’intégrant à des alliances de défense plus larges.
Cette politique d’armement, bien qu’ambitieuse, n’est pas dénuée de prudence. L’étude met en garde contre le risque d’une dépendance excessive à un seul fournisseur.
La diversification des sources d’approvisionnement est dès lors présentée comme une nécessité stratégique, permettant d’assurer une résilience face aux fluctuations géopolitiques et aux éventuelles ruptures d’alliances.