La France, qui est une puissance militaire mondiale, veut se renforcer davantage pour faire face aux enjeux du moment.
Lors de ses vœux aux armées, le lundi 20 janvier 2024, Emmanuel Macron a dit souhaiter des propositions d’ici mai pour « mobiliser » davantage de jeunes volontaires « en renfort des armées ».
Une déclaration visant à faire face à « l’accumulation des menaces », semblant acter la fin du service national universel (SNU), lancé en 2019 par le président lui-même.
Le chef de l’État a insisté sur « l’accumulation des menaces » qui oblige la France à s’adapter. « Ne nous leurrons pas », le conflit en Ukraine « ne se terminera pas demain ni après-demain », a-t-il lancé au moment même où son homologue Donald Trump, qui a promis une fin rapide de cette guerre, était investi aux États-Unis.
« L’enjeu aujourd’hui, c’est de donner les moyens à l’Ukraine de durer, et d’entrer dans toute future négociation en position de force.
L’enjeu demain, quand les hostilités s’arrêteront, sera de donner à l’Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire, et des assurances pour notre propre sécurité », a-t-il plaidé.
« Aujourd’hui, nous nous contentons d’un recensement, d’une journée défense et citoyenneté », « c’est trop peu », a-t-il expliqué.
Sans « rétablir le service national obligatoire », il a ainsi demandé au gouvernement et à l’état-major des armées des propositions d’ici mai pour « permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ».
Lancé en 2019 sur une idée d’Emmanuel Macron, le SNU prenait la forme de « séjours de cohésion » durant douze jours, ouverts à tous les adolescents de 15 à 17 ans.
Si le gouvernement avait lancé il y a un an les travaux pour une généralisation du dispositif, la dissolution, l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, et les restrictions budgétaires, semblent avoir sonné le glas de cette « ambition ».
En tant que puissance militaire, la France se projette déjà dans l’avenir.