Dans la perspective d’être une puissance militaire, ce pays d’Afrique du Nord devient le premier État du continent à disposer d’une flotte d’avions furtifs américains de cinquième génération
La normalisation en décembre 2020 des relations entre le Maroc et Israël, dans le cadre des accords d’Abraham sous l’égide des États-Unis, a facilité l’acquisition de ces chasseurs par le royaume.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’était opposé à la vente du F-35 à tout pays qui ne reconnaîtrait pas l’État d’Israël.
Avec l’achat de ces chasseurs auprès de Lockheed Martin, le Maroc deviendra le premier pays arabe et africain à disposer d’une flotte d’avions furtifs américains de cinquième génération.
L’achat des F-35 s’inscrit dans la dynamique de modernisation de l’armée de l’air marocaine, engagée depuis quelques années, fait savoir El Español, indiquant qu’il vise également à faire pression sur l’Algérie, alliée du Front Polisario dans le conflit au Sahara.
Par ailleurs, l’intégration des F-35 aux Forces armées royales (FAR) changera les rapports de force en Méditerranée et confirmera la position du Maroc en tant qu’acteur stratégique dans le domaine de la défense aérienne.
Pendant ce temps, l’armée de l’air espagnole prévoit de remplacer ses F-18 par des Eurofighters et de les déployer sur la base de Rota, non loin des côtes marocaines, afin de parer à toute éventuelle attaque du Maroc qui revendique les enclaves de Sebta et Melilla, ainsi que les îles et rochers espagnols.
Le F-35 est l’un des meilleurs et plus chers chasseurs au monde. Il se distingue par sa supériorité aérienne et la précision de ses frappes. Il peut être dédié à des missions de renseignement et de surveillance.
Une heure de vol de ce chasseur coûte plus de 40 000 euros contre 20 000 euros pour le F-18. Seulement un demi-millier de F-35 sont disponibles dans le monde et près de 1 000 pilotes formés pour les manier.
Le fait que ce pays d’Afrique du Nord devienne le premier pays du continent à disposer d’une flotte d’avions furtifs américains de cinquième génération inquiète une puissance militaire comme l’Espagne.