Depuis la normalisation de leurs relations en décembre 2020, le Maroc et Israël ont renforcé leur coopération en matière de défense. L’année dernière, le royaume chérifien a acquis le drone suicide SpyX, un mini-drone dédié à des missions de reconnaissance et d’attaque avec une grande précision.
Avec une autonomie de vol de 90 minutes et un rayon d’action de 50 kilomètres, ce drone peut aller à une vitesse de plus de 250 km/h pour localiser et neutraliser des cibles avec une grande précision, fait savoir La Razon.
Le SpyX est également équipé d’une caméra de haute résolution et d’un tracker vidéo avancé, ce qui lui permet d’effectuer des attaques guidées avec précision.
Sa charge explosive de 2,5 kg peut être configurée en fonction du type de cible, qu’il s’agisse de personnel ennemi, de véhicules légers ou même de blindés.
Avant ce drone kamikaze, les Forces armées royales (FAR) ont déjà renforcé leurs capacités avec les modèles WanderB-VTOL et ThunderB-VTOL, compatibles avec le SpyX, efficaces dans les missions d’attaque et de surveillance aérienne.
Depuis la signature d’un pacte de défense en 2021, le Maroc a acquis plusieurs drones auprès d’Israël, dont 150 drones WanderB et ThunderB en 2022.
Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), 11 % des exportations d’armes d’Israël sont destinées au Maroc.
Le royaume prévoit aussi de produire sur place ces drones, avec l’appui technique d’Israël.
L’acquisition de drones suicides tels que le SpyX renforce la puissance militaire du Maroc et pourrait modifier le rapport de forces dans la région.
L’Espagne, voisine du Maroc, s’inquiète de l’achat de ces équipements. Par ailleurs, des voix continuent de s’élever au Maroc pour appeler à la suspension des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv en raison du conflit dans la bande de Gaza.
De leur côté, les autorités marocaines ont maintenu la coopération en matière de défense avec Israël, tout en fournissant une aide humanitaire à la population palestinienne.