Puissance militaire : après plusieurs années, la France revient sur le devant de la scène avec une arme hypersophistiquée capable de…

Puissance militaire : après plusieurs débois, la France revient sur le devant de la scène avec une arme hypersophistiquée capable de…

Crédit Photo : Defense Zone

Un drone kamikaze à 500 kilomètres ? L’arme secrète que la France n’attendait plus. Le géant européen MBDA a choisi 2025 pour dévoiler sa vision d’une guerre nouvelle génération. À mi-chemin entre la roquette et l’avion de chasse, ce projet appelé One Way Effector est une réponse directe aux enseignements tirés des conflits récents.

MBDA n’avance pas seul dans cette aventure. Ce drone d’un nouveau genre est le fruit d’une collaboration avec un acteur majeur de l’industrie automobile hexagonale dont le nom n’a pas encore été rendu public.

Objectif : produire 1 000 unités par mois, en jouant sur les atouts du secteur civil pour abaisser les coûts et accélérer la cadence.

Le programme a démarré discrètement fin 2024. Il entre aujourd’hui dans sa phase de démonstration, avec un premier essai grandeur nature prévu avant la fin de l’année.

Si les essais sont concluants, la production de série démarrera dès 2027, selon des sources internes à l’industriel.

La stratégie est simple : produire en masse pour inonder le ciel d’appareils jetables capables de désorganiser les systèmes ennemis. MBDA assume cette logique d’usure.

Dans un communiqué, le groupe insiste sur l’effet de saturation provoqué par ces munitions, tirées par salves depuis le sol, destinées à forcer l’ennemi à se dévoiler.

Le drone, baptisé One Way Effector, n’est ni furtif, ni réutilisable. Il est pensé pour mourir en mission. Sa vocation ? Forcer les défenses adverses à réagir.

Ce drone ne vise pas une cible précise comme un missile de croisière. Il s’intègre dans une doctrine d’essaim : en saturant les radars ennemis, il ouvre la voie à des frappes de précision effectuées par des munitions plus coûteuses ou des avions habités.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a bouleversé les doctrines occidentales, notamment en France. Jusqu’alors centrées sur des armements sophistiqués et coûteux, les armées européennes redécouvrent l’intérêt des matériels jetables.

 Depuis 2022, l’Ukraine multiplie les frappes en profondeur à l’aide de drones bon marché, souvent modifiés à partir de modèles civils.

Début juin 2025, une attaque ukrainienne de grande ampleur baptisée Opération Toile d’araignée a visé plusieurs bases aériennes russes situées à plus de 700 kilomètres du front.

 Résultat : plus de 40 appareils endommagés ou détruits, dont des bombardiers Tu-95 et Tu-22M3, ainsi qu’un avion-radar A-50. Le tout pour un coût estimé inférieur à 6,5 milliards d’euros, contre des dégâts estimés à plus de 7 milliards côté russe.

Cette asymétrie a marqué les esprits. La leçon est simple : le volume peut battre la technologie, à condition de savoir le produire rapidement.

France : vers une industrialisation de l’armement jetable

Produire 1 000 drones par mois n’est pas une mince affaire. Pour y parvenir, MBDA a dû s’appuyer sur l’expertise des chaînes de production automobile : fabrication modulaire, logistique optimisée, automatisation.

Le coût unitaire du One Way Effector n’a pas été officiellement communiqué, mais les analystes estiment qu’il pourrait osciller entre 30 000 et 50 000 euros pièce, selon les configurations. À titre de comparaison, un missile SCALP coûte plus d’1 million d’euros, et un avion Rafale, environ 100 millions.

Le pari est donc celui de la densité et de la réactivité. Produire vite, pour répondre à un conflit qui évolue au rythme des semaines, non plus des années. Le drone kamikaze s’inscrit dans une nouvelle temporalité de la guerre.

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp