Le coordonnateur général du PSGouv, Non Karna Coulibaly, a présenté le bilan des actions menées dans les régions frontalières septentrionales. Un dispositif d’insertion qui touche près de 70 000 jeunes, mais demeure méconnu du grand public.
C’est dans la grande salle de réunion de la préfecture de Korhogo, où s’entassent fonctionnaires territoriaux, entrepreneurs locaux et représentants de la société civile, que Non Karna Coulibaly déploie ses graphiques. Le coordonnateur général du Programme social du gouvernement (PSGouv) est venu présenter aux acteurs du développement local le bilan des actions menées dans les zones frontalières du nord.
Ces projets, déclinés principalement sous forme de Travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO) et de stages de qualification, constituent la pierre angulaire d’un programme plus vaste visant à réduire la fragilité dans ces territoires limitrophes du Mali et du Burkina Faso. Dans cette région où le chômage des jeunes alimente les tensions sociales, chaque opportunité d’emploi représente une bouée de sauvetage.
Électrification et éducation : les piliers de la stratégie gouvernementale
Le programme ne se limite pas à l’insertion professionnelle. Non Karna Coulibaly énumère les avancées réalisées dans d’autres secteurs vitaux : 576 localités électrifiées, 213 salles de classe construites – dont 92 dédiées à l’enseignement préscolaire – et la distribution de près d’un million de kits scolaires. L’accès à l’éducation s’est également amélioré grâce à l’achèvement de 19 collèges de proximité et à la création de 60 centres d’alphabétisation.
Ces réalisations s’inscrivent dans une logique de maillage territorial visant à désenclaver ces zones longtemps négligées par les politiques publiques. Il rappelle que 2 823 personnes vulnérables ont également bénéficié de mesures d’insertion sociale.
Un programme national aux résultats tangibles mais méconnus
Élargissant son propos à l’échelle nationale, Non Karna Coulibaly souligne que 1 836 localités ont été électrifiées à travers le pays, portant le taux de couverture à 94,33 % contre seulement 33 % en 2011. Dans le domaine hydraulique, plus de 32 000 pompes à motricité humaine ont été maintenues et près de 8 000 réparées, améliorant significativement l’accès à l’eau potable dans les zones rurales.
Le secteur de la santé n’est pas en reste, avec la distribution gratuite de 1 258 825 kits d’accouchement et plus de 5 millions d’unités de médicaments antipaludiques.