Kylian Mbappé a rejeté la médiation proposée le mercredi 11 septembre 2024, par la Ligue de football professionnel (LFP), qu’il avait saisie pour récupérer 55 millions d’euros de salaires et primes impayés par le Paris SG.
Les avocats des deux parties étaient réunis à l’invitation de la commission juridique de la LFP, saisie par l’ancien joueur du PSG, parti au Real Madrid cet été.
« En l’absence de conciliation, la commission de discipline de la LFP notifiera sa décision aux deux parties vendredi », a fait savoir en début de soirée la Ligue à l’AFP.
« La Commission a insisté sur la mise en place d’une médiation entre les parties, que le Paris Saint-Germain recherche depuis de nombreux mois », s’est « réjoui » plus tôt le club dans un communiqué.
« L’éventualité d’une médiation a été évoquée ce matin lors de cette audience. Cette hypothèse a été rejetée, en séance, par le représentant du joueur », a pour sa part indiqué l’entourage de Kylian Mbappé dans un communiqué à l’AFP.
« Une médiation serait inutile pour constater le défaut de paiement qui ressort de la simple analyse des bulletins de paie du joueur », a poursuivi cette source, sans préciser quelles options Mbappé choisirait d’explorer. Parmi ses possibilités, porter l’affaire devant l’UEFA ou encore le conseil de prud’hommes.
Accord occulte
Le PSG se montre confiant, puisque de tels recours seraient longs et incertains. Et parce qu’il est prêt à faire témoigner son directeur sportif Luis Campos et même l’entraîneur Luis Enrique, présents dans la pièce lors d’un accord verbal en août 2023.
« C’est une grosse défaite pour Kylian, il voulait que la commission intime au PSG de lui payer 55 millions d’euros, mais elle a retenu nos arguments nombreux et pertinents, en disant qu’il devait parvenir à un accord », indique-t-on dans l’entourage de la direction du club.
« Pour se soustraire à son obligation de paiement, le club cherche à démontrer l’existence d’un accord occulte qui le justifierait », dénonce de son côté l’entourage de l’attaquant et capitaine de l’équipe de France.
« Mais le club ne démontre pas l’existence d’un tel accord. A fortiori, il n’en prouve ni la signature ni l’homologation » et l’accord « serait donc nul et non avenu en application des dispositions de l’article 256 de la charte du football professionnel », assure cette source.
En début d’année, avant la décision du joueur de partir, les deux camps avaient affirmé que Mbappé avait renoncé à une partie de ses primes dans un accord passé avec le PSG en août 2023 après sa mise à l’écart de l’équipe durant un mois.
Avec l’AFP